Che Guevara a été longtemps un mythe pour la génération des années soixante-dix. Depuis on désacralisé un personnage qui n’était pas aussi simple dans ses actions que l’imagerie l’avait présentée. Le Che a été abattu en Bolivie où il menait une tentative d’insurrection. La guérilla avait été un échec. Dans l’Homme de l’année 1967, L’Homme qui tua Che Guevara, Lupano et Séjourné donnent leur vision assez particulière et idéaliste.
En octobre 1967 le Che est fait prisonnier au combat. Il est bien sûr reconnu et la décision au plus haut de l’état bolivien avec l’accord vraisemblable des États-Unis est prise de l’abattre sommairement. Pour cela il faut bien désigner un exécuteur. Blessé et enfermé dans l’école du petit village de La Higuera, le Che regarde Mario dans sa cellule. Mario va tuer le Che. Les photos feront le tour du monde. Mario vivra et quarante ans plus tard deviendra presque aveugle. Il faut l’opérer. Il part à Cuba où le Che avait fait la révolution avec Castro. La clinique est ouverte à tous ceux qui ne peuvent pas payer leurs soins, un des bienfaits indirects du Che.
Ce croisement entre une figure historique et un anonyme qui sera son meurtrier est dans la lignée de la série. Même si le talent de Lupano est évident, la trame est un peu trop simpliste. Le gentil, le méchant et sa rédemption, Che Guevara n’était pas un saint même si sa mort est bien sûr atroce et indéfendable. Bon dessin classique et clair de Séjourné.
L’Homme de l’année 1967, Tome 4, L’Homme qui tua Che Guevara, Delcourt, 14,50 €
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