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Show Time at the Apollo, le Saint Graal à Harlem

L’Apollo Theater à Harlem c’est une salle mythique depuis le début des années 30. Comme le Marquee Club à Londres ou dans un autre style L’Olympia à Paris sans oublier le Golf-Drouot dans les années 60 qui au total a reçu plus de 6000 groupes amateurs ou pas. Mais l’Apollo c’est avant tout Harlem, sur la 125 St. Il y aura des hauts et des bas pour cette salle dans laquelle de James Brown à Fats Domino, Sammy Davis Jr. ou Lionel Hampton, McCartney se sentaient chez eux. Ted Fox s’est lancé dans une aventure pas simple mais qu’il a menée à bien avec son Show Time at the Apollo, raconter la vie, l’histoire de la salle. James Otis Smith en a assuré le dessin, un catalogue incroyable de noms qui ont fait le XXe siècle de la musique Pop, blue, jazz, pour raccourcir la liste. L’Apollo est toujours là.

Il va taper à des portes de célébrités qui vont être enchantées de parler de l’Apollo. Dionne Warwick, Sammy Davis. Jeune blanc sans beaucoup de références Ted Fox a une vraie passion pour l’Apollo dont il a décidé de raconter le bon comme le mauvais. Une seconde maison comme la surnomme ceux ou celles qui y passent. Sans oublier que l’Apollo est la Mecque du spectacle noir. Et le summum de la gloire. Même les coulisses étaient prisées par les artistes qui venaient au contact. Sarah Vaughan, Joe Louis et les Schiffman qui vont avoir la bonne politique tarifaire pour les billets. Avec un spectacle différent chaque semaine parfois de qualité inégale. Schiffman père et fils étaient bien que blancs des fous de musique noire mais pas de révolution culturelle, establishment toujours. Et belles recettes, le fric d’abord. On est dans les années 40, 50 et suivantes. Mais il y a eu un Harlem avant l’Apollo et son ouverture en 1934.

Une vrai quête menée par Ted Fox. Il y a eu le Cotton Club, le jazz avec le merveilleux Fats Waller mais la ségrégation existe même pour la musique à New York. Migration noire à Manhattan et la 125 St bascule. L’Apollo va prospérer et le livre reprend tous les grands noms qui dialoguent avec l’auteur comme dans un reportage en direct. 240 pages, un conte avec ses gentils, ses ennuis, ses stars, ses mythes, le dessin est aussi pertinent. Four Tops, Sam and Dave, Ray Charles, Otis Redding, Wilson Pickett, le label Atlantic, Tamla Motown, allez un petit coup de nostalgie pour finir en conseillant d’aller faire un tour à l’Apollo.

Show Time at the Apollo, L’histoire du théâtre légendaire de Harlem, Glénat, 25 €

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