L’histoire, petite ou grande a parfois des raccourcis étonnants. Il faudra un jeune joueur américain de ping-pong (tennis de table pour les puristes) en 1971 pour que Chine et USA qui s’ignoraient retrouvent des relations diplomatiques. Un hippie va jouer dans la cour des grands sans le vouloir et offrir au puissant « timonier » Mao le prétexte à un rapprochement avec le grand Satan américain. La Diplomatie du Ping-pong est un voyage sans pareil auquel convient Alcante au scénario très documenté, vivant, passionnant sur un dessin réaliste de Alain Mounier. Un retour a replacer dans son contexte à un moment où la Chine retrouve sa volonté hégémonique.
Une grande gueule Cowan, pas mauvais joueur mais pas au top. Il va demander à échanger des balles avec Zedong. Unique car pas de contact théoriquement entre un joueur US et un Chinois. La suite, c’est tout l’art de Mao de savoir prendre le train en marche. Comme Kissinger, futur prix Nobel de la Paix, sous prétexte d’un rapprochement sportif qui va bouleverser les relations internationales, ouvrir au fil des ans tous les marchés occidentaux à la Chine qui pourra ainsi s’opposer à l’URSS. Petite amitié pour grands desseins, tournée en Chine avant que Nixon y aille rencontrer Mao. Comme quoi, une petite balle de ping-pong aura eu une influence décisive sur l’avenir de la planète. Quant à Cowan il devient une star mondiale mais pas comme joueur.
La Diplomatie du ping-pong, Éditions Delcourt, 23,95 €
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