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Bad Ass, l’enfer c’est pour tout le monde

Il a fauté Jack Parks. Fallait pas toucher ni coucher avec la Faucheuse. D’où une perte d’invincibilité pour Dead End du style mort immédiate et bon voyage au centre de sélection des têtes en os. Un épisode de Bad Ass aussi déjanté que d’habitude. Un voyage au bout de l’enfer mais c’est pas son style au Jack de se faire avoir et de passer sa mort à payer ses dettes en en prenant plein la tête. Herik Anna au scénario, Redec au dessin et à la couleur, la couverture de Bessadi et Gaétan Georges, on est dans le ton. Des idées par vagues mais quand même, pour les vieux fans de Beetlejuice de Burton, un sacré gros air de déjà vu complètement pompé du film au début de l’album avec la salle d’attente des services administratifs pour décédés tout frais.

Il s’est fait avoir Jack et la mort lui a fait la peau trouée par les balles de ninjas pas contents. Direction les portes de l’au-delà. Et une salle d’attente où on se bouscule un peu, pendue, trucidés avec violence, accidentés divers, dévoré par un requin, tronçonneuse dans le crâne ou même pour la secrétaire un coutelas entre les deux oreilles. Il se rebelle le Jack et exige qu’on l’écoute. Sauf qu’il est théoriquement bien mort et qu’il a une ardoise salée à payer car il est un meurtrier multi-récidiviste. Quelques centaines d’années à se faire torturer sont prévues à son programme. Il se barre vite fait et se retrouve avec Big Fat Pig aux fesses et flanque la panique à l’étage. Ce qui décide le créateur et son copain Lucifer a passer l’éponge et à le rapatrier. Avant il va faire une balade mouvementée avec quelques cas sociaux dont un certain Monsieur Saint Clair, Comics Kid qui a une mémoire d’enfer bien sûr, Bimbo Baam aux flingues rapides et Rock’n’Blob un gros malabar tout rouge. Décontracté le Jack mais il va avoir besoin d’aide.

C’est vraiment la fête cet épisode, Burton compris. Un dessin très efficace, fin, en nuances, très caractéristique qui ne dévie pas de sa ligne graphique, au contraire. Il y a le ton aussi de Herik Hanna, décontracté, réaliste, goguenard. La bande son est tout autant originale et le final avec Eastwood-Harry un délice des dieux.

Bad Ass, Jack goes to hell, Delcourt Comics, 15,50 €

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