Albums

Space Connexion T2, l’humain dérape

De la SF gratinée, old style avec créatures, métamorphoses, mondes en changement, invasion extra-terrestre, ce nouvel épisode de Space Connexion est un joli modèle du genre. Aux intrigues dont l’humour qui fait rire jaune est l’un des ingrédients bien venu, on a Romain Baudy au dessin et Eldiablo au scénario. Déjà dans le tome 1 l’humanité partait en live plus ou moins joyeusement ce qu’on avait bien aimé et qui est encore le cas. Sans grand espoir de rédemption pour ces histoires courtes aux effets bien ramassés.

Des narcos trafiquants qui transportent dans la jungle pourrie une cargaison de came et ont du retard sur l’horaire. Trois mecs prêts à tout qui se sentent suivis. Surprises quand des E.T. qui ont tout de la mante religieuse géante leur font un gentil coucou. Besoin urgent de carburant pour leur vaisseau qui marche à la coke. Deal ou pas ? Ensuite c’est Zack pas gâté par la nature qui a un paternel taré et armoire à glace dans un bled paumé des USA. Il en bave le Zack et récupère toutes les bestioles en mauvais état pour les soigner. La dernière c’est un cerf que son père a percuté et veut mettre au congélo. Erreur ou pas ? Cerf un jour pas pour toujours.

A suivre dans cet album qui dégage une bonne humeur sidérale, spatiale et désespère du genre humain à sa façon. Romain Baudy a le coup de crayon endiablé. Une SF à la fois classique volontairement sur la forme mais pertinente, accrocheuse sur le fond. On comprend mieux que les E.T. nous ignorent. Pas fous les Aliens. Un bon moment qui se conclue par aussi un cahier graphique sympa en fin d’album. Relire le tome 1 s’impose.

Space Connexion, Tome 2, Glénat, 15,50 €

Partager

Articles récents

Envoyez l’armée, grandeur et servitudes miltaires

Une histoire à la Erre, Fabrice de son prénom pour lequel on a amitié et…

5 mai 2024

Mardival, la bête n’est pas morte

Un conte et légende moyenâgeux , avec une jeune héroïne, une bête qui mange les…

4 mai 2024

Habemus bastard, après lui le déluge

Il y a eu au cinéma Léon Morin prêtre avec Belmondo qu'on aurait bien vu…

4 mai 2024

Interview : Hervé Bourhis d’Infractus à American Parano

Il a du cœur Hervé Bourhis et le sien lui a joué un mauvais tour…

3 mai 2024

Bon voyage ? Un Latécoère avec Manini et Chevereau aux commandes

Toujours un plaisir de retrouver Michel Chevereau au dessin et Jack Manini au scénario pour…

3 mai 2024

Marcel Pagnol, avec César on boucle la trilogie marseillaise

On peut remercier Grand Angle d'avoir su avec talent porter en BD l’œuvre enchantée de…

2 mai 2024