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XIII Trilogy : Jones, elle prend son vol

C’est finalement la seule femme qui a vraiment marqué la série XIII de notre très regretté ami William Vance sur le scénario du non moins talentueux Van Hamme. Elle revient Jones car Dargaud tente une nouvelle déclinaison de la série mère en donnant un petit frère ou sœur à XIII Mystery, ces one-shots qui racontaient la vie des personnages secondaires. XIII Trilogy va donc proposer des mini-séries de trois albums, toujours autour d’un seul personnage. Et c’est Jones qui ouvre la bal avec l’incontournable Yann au scénario, Olivier TaDuc au dessin qui avait déjà participé à XIII Mystery et dont on connait le beau coup de crayon. Pas un hasard d’avoir choisi Jones la pilote, Yann a l’habitude du genre et les séries aéronautiques ont la côte.

Apollo XIII a un problème en 1970 et idem pour une prison où trois détenus se font la malle grâce à un petit génie de la télécommande. Sur la base de Patuxent aux USA (bien connue des fans de Buck Danny) Jones suit ses cours de pilotage sur chasseur. L’instructeur McKaa est dur avec ses élèves. Au Vietnam des commandos tentent de récupérer en hélico des prisonniers US pas libérés par les Viêts. Dans son simulateur Jones fait merveille, elle a le sens du vol. Mais le FBI vient la voir car Marcus son frère est l’un des détenus évadés. Les deux autres sont Dennis Banks, surnommé Crow Dog, patron d’un groupe d’activistes amérindiens, les Red Power Warriors, l’autre un tueur. Jones avait dénoncé son frère qui allait commettre un attentat. Elle se souvient de sa jeunesse mouvementée à ses côtés alors que les trois hommes se réfugient à Chinatown à San Francisco. Banks veut repasser à l’action. Jones qui est sous-lieutenant passe un test d’éjection au sol.

Si on a plaisir à retrouver Jones on ne va pas quand même crier au miracle. Quelques belles scènes Vietnam avec Phantom, et souvenirs brûlants pour le moniteur. Passage à Alcatraz désaffecté, pacifistes, otages, Black Panthers et tonton Carrington est là aussi. Sentiments pourquoi pas. Bon on en reste là et on se dit que tenir sur trois albums risque d’être un défi.

XIII Trilogy : Jones, Tome 1, Azur noir, Dargaud, 13 €

La belle époque
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