Auteurs, la révolte gronde

On savait que le gouvernement naviguait à vue. Intermittents, retraités, chômage, économie, cette fois ce sont les auteurs de bandes dessinés, écrivains, qui sont dans le collimateur.

RAAPÊtre un auteur de BD n’est pas une sinécure. C’est une vraie passion, souvent un sacerdoce qui ne permet pas de vivre totalement de son art. Combien d’auteurs sont au SMIC, ou moins, disparaissent des maisons d’édition après un album ? Comme le fait de plus en plus souvent le gouvernement, on décide sans préavis, sans consultation de mesures fiscales pensées par quelques énarques dans les couloirs de Bercy.

Le RAAP, régime de retraite des auteurs professionnels, vient d’annoncer par simple courrier et sans consultation d’aucune sorte (lire la lettre ouverte signée par 743 auteurs dont les plus célèbres) qu’à compter de janvier 2016 les auteurs allaient devoir cotiser à hauteur de 8 % de leurs revenus pour financer leur retraite complémentaire obligatoire. Actuellement les auteurs peuvent cotiser à cet organisme privé en ne versant qu’une cotisation minimale de 200 € par an.

Ce serait porter un coup fatal à la BD. 8% de coupes supplémentaires sur des revenus bas, ce n’est pas viable. Les auteurs sont prêts à discuter, envisager des solutions, travailler en concertation avec les services des différents ministères. Sauf qu’ils sont sympas les auteurs. Pas du style à descendre dans la rue. Encore que …

A Madame la Ministre de la Culture de prendre position et de réagir au plus vite. Quand elle aura lu cette lettre ouverte qui montre l’unanimité sur le sujet des 743 signataires. Le plus paradoxal, c’est que ce soit un gouvernement de gauche qui s’en prenne à la culture d’aussi abrupte façon. Y’a plus de logique, tout fout le camp.

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