Kaboul Disco avait marqué les esprits. Cette suite, Kaboul Requiem, un thé avec les Talibans, aura sûrement le même impact. Nicolas Wild y raconte la détention du journaliste Sean Langan en 2008 en zone tribale pakistanaise. A vouloir interviewer un chef pachtoune taliban, Langan va être pris au piège et revenir sur son passé dans un pays en proie à tous les conflits, souvent incompréhensibles pour une mentalité occidentale. Sans oublier des épisodes surréalistes comme quand Langan est en contact avec le standard de sa chaine TV en Angleterre qui remet sur répondeur alors qu’on le menace d’une arme. On est pris aux tripes par ce bouquin, en sachant, qui plus est, que le courage d’un journaliste est inutile face à l’obscurantisme et le fanatisme religieux. Le dessin est à la hauteur de la force du récit dans lequel, oublié de tous Langan, va approcher de la folie. Et aura toutes les difficultés à raconter sa captivité.
Les violences morales sont incroyables. Ce seront les règles d’hospitalité pachtounes qui sauveront le journaliste, obsédé par le conflit afghan. Nicolas Wild et Sean Langan livrent un récit d’un réalisme incontournable. Prix France Info de la BD d’actualités avec Ainsi se tut Zarathoustra, Wild donne des clés précieuses, précises sur un conflit qui dépasse encore une fois notre logique. Des règles d’honneur face à l’horreur, qui peut vraiment comprendre si ce n’est un témoin comme Langan qui n’est pas évidemment un personnage de fiction. Un ouvrage important, saisissant.
Kaboul Requiem, Un thé avec les Talibans, La Boîte à Bulles, 19 €
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