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Bandits, poésie sans paroles

Il y a toujours chez Vincent Wagner une part poétique qui souligne et enrichit son travail, qui en fait partie de façon incontournable. Avec Bandits, ce passionné d’ombres chinoises trousse trois contes tout en finesse, rebondissements et bonheur. Le noir est mis mais ne fait jamais peur chez cet Alsacien qui cultive la BD sans paroles pour que l’on puisse peut-être mieux s’en servir en racontant images à l’appui ses histoires aux plus jeunes. Un des meilleurs auteurs de littérature Jeunesse mais tout autant séduisant pour ceux qui parmi les adultes ont su garder leur âme d’enfant.

Les bandits ne sont plus parfois ce qu’ils étaient. Prenons les pirates qui font des châteaux de sable. Une bouteille à la mer et un moussaillon va vouloir remonter la piste et retrouver l’expéditeur, lui amener une fleur qui pourra sauver l’être cher. Il faut creuser, traverser la Terre de part en part, manquer se noyer pour atteindre peut-être le Pôle. Toujours le moussaillon fils de Barbe Noire, qui a un trésor que lui vole un outlaw échappé du Far-West. Il dévalise ensuite une diligence et détruit un village indien mais un jeune cow-boy en viendra à bout avec l’aide d’un copain Sioux.

Vincent Wagner a repris ces histoires d’un autre album Trois bons amis en y rajoutant une histoire inédite. On est dans un univers amusant, drôle, où l’humour est omniprésent. Une belle maîtrise de la découpe, de la couleur, des personnages, de leur animation au  point qu’on a l’impression de les voir bouger au fil des pages. Pétillant Wagner qui à chaque album montre un rare talent sans jamais se répéter, ce qui n’est pas simple et pourtant réussi.

Bandits, Éditions du Long Bec, 12,50 €

V. Wagner ®
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