Florent Silloray s’était déjà lancé sur les traces du mythique photographe de guerre, Robert Capa. Il en avait signé la biographie dessinée, Capa l’étoile filante, et avait répondu aux questions de ligneclaire.info. Silloray avait évoqué la possibilité de traiter la vie d’un homme qui a été, certes le père de King Kong, mais aussi un pilote de chasse, espion, réalisateur, producteur, créateur de la Panam, Merian C. Cooper. C’est fait. Dans Cooper, un guerrier à Hollywood, Silloray, qui joue une fois de plus sur ses aplats en parallèle de la couleur qui, elle, rend compte du présent, livre un portrait saisissant de Cooper que beaucoup vont découvrir. Au moins à travers les facettes méconnues et étonnantes de son personnage d’aventurier hors normes.
King Kong va voir le jour et Silloray détaille la construction du film, des décors et des trucages d’un chef d’œuvre du cinéma. La Panam, compagnie aérienne naissante, la RKO pour le cinéma, John Ford, Autant en emporte le vent, Cooper en sera. Comme de l’escadrille des Tigres Volants avec Chennault contre les Japonais. Et retour au cinéma. Cooper aura eu une vie où seul son attachement au maccarthysme sera discutable. Au moment de s’éteindre, il confiera à sa femme que la mort sera sa nouvelle aventure. Homme de courage, de foi et de génie, Cooper méritait bien cet hommage parfaitement cadré, comme d’habitude par l’écrit et le dessin de Florent Silloray qui a le chic pour le choix judicieux de ses personnages.
Cooper, Un guerrier à Hollywood, Casterman, 18 €
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