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Corto Maltese, Nocturnes berlinois, Cabaret

Une destination qui manquait au menu, Berlin, en pleine République de Weimar, début des années 20 où les extrêmes s’affrontent déjà. Corto Maltese sous la houlette de ses nouveaux parents (encore qu’on en soit à leur quantième opus), est donc dans la capitale du Reich, pas encore le troisième. Et que va-t-il y faire Corto ? Retrouver un ami qui a eu la mauvaise idée de se faire trucider. Pourquoi, comment, Corto va découvrir qu’un dossier secret embarrasse tout le monde. Juan Díaz Canales et Rubén Pellejero ont pris de nouveaux chemins de traverse pour Corto relativement égal à lui-même, trait et ambiance comprise.

Un acteur qui joue Adolf, Corto et son ami Roth dans la salle. A la sortie Corto tombe sur une photo de son excellent ami qu’il était venu retrouver, Steiner, mort. On recherche son identité. Chez les flics à qui il la donne, Corto n’obtient rien mais sent qu’il y a un loup dans la bergerie. Le flic qu’il a rencontré fait partie sous les ordres du Doktor Eichwald de l’organisation d’extrême-droite Consul. Corto a du mal à se remettre de la mort de Steiner. Roth lui donne des renseignements sur Consul qui pourrait bien être à l’origine de ce crime. Steinet avait été vu peu avant avec des membres d’une société hermétique Stella Matutina où se rend Corto. Une séance de spiritisme et Corto se voit chargé de venger Steiner. Seul Ebert, président de la république allemande veut sauver la démocratie malgré les milices nazies.

Le film Cabaret bien sûr en toile de fond, le dôme du Reichstag en couverture, une part ésotérique comme d’habitude, une jolie blonde Lise, des menaces, un Corto Maltese curieux qui veut tout savoir et y arrivera, cette escapade berlinoise après le Jour de Tarowean, est inattendue mais parfois innovante. Il faut bien raccrocher les wagons et osera-t-on dire qu’on n’est pas vraiment surpris par le dénouement ? Belle maîtrise de Pellejero encore plus près de son sujet. On aurait aimé aussi encore plus de Berlin, la ville encore intacte à l’époque dans les planches.

Corto Maltese, Tome 16, Nocturnes berlinois, Casterman, 17 €

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