Les Serial killers, Bundy et Fourniret pour le pire

Une collection qui fera parler d’elle mais dans quel sens ? Traiter dans le détail des plus terrifiants Serial killers, les dessiner, scénariser leur parcours, raconter leur progression dans l’horreur, les meurtres commis, leur passé, est-il un sujet qui méritait qu’on en fasse, une fois de plus, une thématique BD ? La question peut se poser quand on s’est plongé dans les deux premiers volets de la collection consacrée à Ted Bundy et Michel Fourniret. Certes, les films ou séries TV après Le Silence des agneaux, Dexter surfent sur le thème. TF1 diffuse depuis peu Prodigal Son, particulièrement efficace par contre. Stéphane Bourgoin est le rédacteur en chef de cette collection. Si l’on se penche sur la carrière et la vie de cet auteur de polars, criminologue, on peut comprendre qu’il se soit intéressé de près à ces serial killers criminels dont l’un d’eux a tué sa femme en Californie. Il n’aura ensuite de cesse de décortiquer leur fonctionnement, leur histoire, devenant un spécialiste des tueurs en série et enseignant même dans des écoles de Police. C’est sous son pseudonyme de Étienne Jallieu que Bourgoin apparait comme intervieweur des tueurs dans les albums. Jean-Dominique Morvan a écrit les scénarios. Un constat évident : on se sent mal à l’aise au fil des pages d’autant que on est en pleine actualité avec Fourniret et le meurtre d’Estelle Mouzin qu’il aurait avoué. A réserver à un public averti absolument.

Ted Bundy était un beau mec, séduisant, intelligent. Pas un instinctif mais un organisé. Il va commencer à tuer en 1974, aura fait 33 victimes officielles, en avoue 22 mais en aurait sûrement plusieurs dizaines d’autres à sa charge. Des femmes bien sûr, une constante des tueurs en série. Il va sévir quatre ans, se fait prendre bêtement, s’évader, sera repris et finira sur la chaise électrique. Jallieu va donc être son interlocuteur, enregistre ses échanges avec Bundy qui raconte son enfance, sa jeunesse. Père inconnu, grand-père qui en fera fonction. Il va sexuellement déraper très vite, devenir violent. Il se met à tuer. La suite, Morvan la met en scène sous les crayons de Scietronc et Rafael Ortiz. L’album se termine par un dossier complet et édifiant sur Bundy.

Stéphane Bourgoin présente Les Serials killers, Ted Bundy, Glénat, 17,50 €

Michel Fourniret est surnommé l’ogre des Ardennes. Il sévit de 1966 à 2003 d’après la fiche en fin d’album. Un psychopathe organisé lui aussi, froid, calculateur, obsédé par la perte de virginité. Son premier crime au moins répertorié date de 1987. Il en avouera dix mais comme on l’a vu avec Estelle Mouzin il est soupçonné dans d’autres affaires irrésolues. Une personnalité qui le fait qualifier de tueur en série le plus abouti par les médecins psychiatres. Étienne Jallieu le rencontre comme il a aussi croisé Monique Olivier que Fourniret connaitra pendant son incarcération pour viol puis épousera. En 1987 il enlève une lycéenne, début de sa chasse tragique. Sa femme sera sa complice. Il continuera en 2018 à avouer des meurtres.

Stéphane Bourgoin présente Les Serials killers, Michel Fourniret, L’ogre des Ardennes, Glénat, 17,50 €

Dobbs avait déjà traité Bundy et d’autres chez Soleil. Sans oublier des titres comme Manson, From Hell ou Landru, Petiot qui eux avaient un côté plus malheureusement familier et franchouillard. Ne pas oublier les victimes demande Bourgoin à juste titre. Obsédants ces visages souriants que la terreur est venue défigurer avant une mort horrible. Si ces albums ont aussi cet impact, alors la collection aura au moins ce mérite. Pour le reste, dessins et récits sont assez froids, sans grande conviction, méticuleux avec un petit côté fascination morbide. Pas évident d’y adhérer.

Stéphane Bourgoin présente Les Serials killers

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5 commentaires

  1. Inutile et malsain. Qu’en pensent les parents des victimes ? Marc Dutroux le prochain sujet ?
    Prêts à tout pour vendre du papier ! J’espère que l’éditeur boira le bouillon et que tout ça finira ou ça mérite de finir: au pilon.

  2. Et vous osez faire de la publicité à ce mythomane ? Son pipeau aura charmé bien du monde.

  3. Une honte. Le fric et encore le fric. Et après ça Bourgoin le malsain dira qu’il n’a aucune fascination pour les tueurs en série. Et faire de la pub pour ce type et ces BD à vomir, c’est pas mieux. Zero respect pour les victimes et leur famille. Et renseignez-vous, Bourgoin a été démasqué. Un escroc et c’est prouvé! Il serait temps que les médias fasse leur boulot!

  4. En plus il n’est pas dessinateur… Où est le nom de l’artiste sur la couverture ? Et celle du scénariste ?
    Y’en a toujours que pour Bourgoin, Bourgoin…
    Il ne dessine pas! Il ne fait pas de scénario de BD!
    En plus comme indiqué ci-dessus, il est autant criminologue que moi astrophysicienne… Il faut faire des études pour prétendre à ce titre.
    Il n’en a fait aucune (de son propre aveu, il n’a même pas le BAC)…
    Mythomane, manipulateur, escroc, ça oui.
    Pour le reste…

  5. Entièrement d’accord avec les commentaires précédents. Bourgoin fait du fric sur les Tueurs en série depuis 30 ans, sous toutes sortes de formes (maintenant la BD…) et de plus est un mythomane avéré. Pas de place pour le nom du dessinateur ou du scénariste, mais pour Bourgoin Oui ! Il s’agit d’un mystificateur qui invente tout et se met en avant systématiquement dans des cas ou il n’est JAMAIS intervenu. Des flics qu’il cite comme les ayant côtoyé, personne ne le connait… Ce type est un mythomane délirant. N’ACHETEZ PAS CET ALBUM. Merci