Black Squaw T2, Bessie défie le Klan

Elle est ressortie des nuages, Bessie la Black Squaw qui pilote comme une reine mais qui, pour vivre, s’est mise dans ce tome 2 au service d’un certain Al Capone dit Scarface. On vit en pleine prohibition et un avion c’est pratique. Même si cela n’empêche pas de se poser des questions sur ses origines indiennes et noires. Ni non plus d’avoir des soucis avec les racistes du Klan. Mais c’est du solide et une fille déterminée Bessie. Têtue, volontaire, courageuse, Bessie va aller au bout de ses ambitions. Yann en a fait un personnage comme il les aime dont ses lecteurs tombent sous le charme. Le dessin d’Henriet est superbe et fait beaucoup, si ce n’est presque tout, pour cette série sur lequel elle s’appuie et permet d’ignorer quelques petits ratés à l’allumage du scénario.

Black Squaw

En pleine guerre de 14, deux Poilus noirs sauvent la vie d’un As abattu dans les tranchées, Eugène Bullard. C’est une star à l’époque pour la jeune Bessie Coleman folle d’aviation et à laquelle son oncle ramène un autographe du pilote. A leur retour aux States les deux boys trouvent du travail. Plus tard Bessie a racheté un avion qui risque fort d’être détruit par deux truands du Klan mais une bande de gosses pris au piège dans le hangar n’ont pas d’états d’âmes et les transforment en cadavres. Bessie fait du transport pour la maffia sicilienne avec un hydravion. Son patron c’est Capone qui a des soucis avec un autre gang. Elle se souvient de ses débuts de pilote sous les yeux de son père shérif de la réserve indienne.

Du spectacle haut de gamme maîtrisé par Henriet, une Bessie de choc et de charme, on progresse dans ce tome 2 qui relance l’action et ouvre d’autres portes. On sait bien que les avions et l’aéronautique seront toujours de la fête dans les prochains tomes. Bessie va-t-elle régler ses comptes ? A suivre et avec plaisir même si on est dans du Yann classique.

Black Squaw, Tome 2, Scarface, Dupuis, 14,50 €

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