Trahie, imbroglio à la nordique

Trahie a été écrit par Karin Alvtegen. C’est un polar dans la plus pure tradition nordique, froid évidemment, calculé au millimètre et sur une base de psychologie en berne, complexe et tourmentée, noir. L’adapter n’était pas évident. Sylvain Runberg l’a pourtant fait comme pour Millenium, une réussite par contre. Ce qui est moins évident pour Trahie dont on a un peu de mal à maîtriser le rythme et le découpage.

Trahie Henrik trompe sa femme Eva, folle amoureuse de lui. Leur jeune fils, Axel, est le grand ami de Linda qui le garde à l’école. Linda est la maîtresse de Henrik. Jonas veille Anna, dans le coma à l’hôpital. Anna est tombé dans un lac au bout d’un ponton. Jonas était avec elle. Enfant, Jonas restait dans la voiture quand son père allait chez une copine pour coucher avec elle. Malgré ses efforts, Eva ne peut reconquérir Henrik, froid comme un glaçon style animal à sang froid. La mère de Jonas se met à le haïr quand elle comprend que son fils lui a menti sur l’infidélité de son père.

On fait un cocktail bien serré de vengeance, de mépris, de haine et on secoue bien fort. Trois époques alternent, les personnages et les prénoms aussi. On comprend vite que Jonas est jobard et que Henrik et lui sont disons très proches. Eva une fois, deux fois ? Ensuite, on se perd malgré les efforts de Sylvain Runberg et le dessin de Joan Urgell assez classique mais d’un réalisme prometteur. Dommage où alors il faut vraiment se plonger dans Trahie à tête très reposée.

Trahie, Tome 1, Dargaud, 14,99 €

Trahie

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