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Les Petites Victoires, et grandes joies

Il y a des ouvrages qui à la fois font pleurer et du bien au cœur. La vie n’est pas un parterre de roses mais dans quelques circonstances que ce soit elle mérite d’être vécue. Il faut des fois du courage, de la volonté et beaucoup d’amour. C’est ce que montre avec une rare émotion Yvon Roy dans Les petites Victoires. Un monde qui s’écroule, un enfant autiste, un mot qui fait peur, un choc dévastateur et puis la lutte, confiante pour bâtir une autre monde dans lequel chacun a sa place. Une leçon de vie, pas un un bouquin sur l’autisme, une expérience personnelle qui mérite d’être lue pour comprendre et pour certains se sentir moins seuls. Yvon Roy retrace son propre combat au côté de son fils autiste.

Un couple, une envie bien naturelle d’un enfant. Il arrive beau comme un cœur, c’est toujours le plus mignon. La vie à trois commence, le rêve est réalité. Marc et Chloé ont Olivier dans leur vie. Mais Olivier grandit et ne parle pas. Des tests et le diagnostic tombe comme un couperet. Olivier est autiste. Un mécanisme implacable et souvent inhumain se mer en marche, des fonctionnaires, des modes d’emplois sans âme. Marc refuse et bien que complètement paumé il décide d’agir. Mais son couple explose. Garde alternée, et Marc comprend la solitude de son fils. Il part à l’aventure, il explore l’environnement psychologique de son fils, essaye de s’y faire une place. Gros chagrins et petites victoires. L’autisme est encore mal connu. Marc persiste et les progrès sont sensibles.

C’est un véritable sacerdoce, de chaque instant, sans jamais baisser les bras que vit Marc. Rien n’est jamais gagné mais peu à peu Olivier s’intègre. Pas un instant de répit mais quelle belle victoire pour les parents et leur fils. Un belle dose d’espoir et un récit qui passe parfaitement bien en BD, sans lourdeurs, en finesse, bouleversant. A lire pour comprendre et surtout admettre la différence. Rien n’est perdu d’avance.

Les Petites Victoires, Rue de Sèvres, 17 €

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