Ils avaient fait un retour en force après Le Port des Marins Perdus, le couple Teresa Radice et Stefano Turconi. Des marins et des hommes, des femmes filles de joie et la mer, on l’a dit, et ils avaient décidé de revenir vers ce Plymouth du début du XIXe siècle qui avait si bien réussi à leur sens de la narration. Les Filles des Marins Perdus dont le tome 2 vient de sortir est un spin-off dans un bordel, le Pilar. Tout est rassemblé pour faire de cette suite un grand moment de très belle BD.

Mademoiselle Dexter accueille une nouvelle qui veut gagner très vite de l’argent. Tess visite les lieux, apprend noms et habitudes des clients, du docteur, de Cinnamon. Tous vont avoir des yeux doux pour Tess, la petite brune qui semble attendre quelqu’un. C’est le capitaine Yasser Allali qu’elle aimerait voir pour partir sur son bateau à Madras. Elle le rencontre enfin mais le Last Chance, son navire ne part pas pour Madras mais il va essayer de lui en trouver un autre. Tess continue à être la vedette du Pilar. Et croise souvent la route du beau capitaine qui lui fait rencontrer un aubergiste, Nathan. Lui sait que Yasser a une mission importante à accomplir. Nathan a été la capitaine du Last Chance avant Yasser.

Le personnage de Tess a tous les charmes du mystère mais qui est-elle vraiment ? On se laisse embarquer dans une aventure très bien ficelée où le suspense monte peu à peu en puissance. Il y aura aussi Cinnamon, les Indes, un trésor et des destins qui se croisent. Beaucoup de délicatesse dans le récit qui s’articule en douceur avec tous les bons ingrédients, action, amour. Et il y a bien sûr le dessin, fin, soyeux et captivant, ensoleillé. Un vrai plaisir très romanesque et qui ne peut que plaire.

Les Filles des Marins Perdus, Tome 2, Glénat Treize étrange, 17 €