Un brave type par désespoir amoureux fait croire à sa fiancée qu’il est mort et s’embarque avec un musicien sur le retour dans un road-movie sans repères. En prime sa boite a été vendue et tout le personnel viré, le patron en fuite avec le pognon. Noir c’est noir, cette histoire de voyage au bout on l’espère d’un rédemption face à une crise sociale de plus en plus dure et fréquente liée à une compétitivité perdue. Mort & Vif étonne, détonne et interpelle. David Prudhomme a mis en images le texte de Jef Hautot de superbe manière. Il y a un vrai souffle graphique dans ce personnage ombrageux et ombragé qui se promène entre réel et imaginaire mais revient toujours à sa vie de paumé malgré lui.
Philippe Moline mérite de s’en sortir si ce n’est que pour retrouver des couleurs. On est vraiment à ses côtés dans le remarquable découpage de Prudhomme. Pas une case de trop, un vrai talent de la progression dramatique. L’œil colle à l’histoire de cette ombre qui ne demande qu’à être aimée. Pas tous les jours qu’on fait à sa belle une Tour Eiffel en ouvre-boite. Chronique sociale bien vue avec le DRH qui s’en tire à chaque fois. Faut bien un bourreau. Il y a aussi de la poésie teintée de désespoir dans ce récit qui ne s’embarrasse pas de contraintes. C’est là que Prudhomme confirme sa réussite. Tout fait corps, sans fausse note, une symphonie en noir majeur.
Mort & Vif, Futuropolis, 19 €
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