Dernier opus. Manu Larcenet ferme le ban. Blast, le tome 4, vient apporter son lot de doutes, de tristesse et de violence au destin de Polza. On avait fini par s’en faire un compagnon de route de cet improbable énergumène. Point final et définitif.
Une infinie tristesse, un gouffre de peur, Manu Larcenet a écrit un opéra du désespoir. Opéra parce que le drame est terrible, bouleversant, et pourtant l’amour est inscrit au livret. Opéra parce que les actes vont crescendo et que le dernier ne peut être autre, d’Othello à Madame Buttefly. Larcenet observe au microscope l’esprit de Polza. Un risque à prendre, celui d’un psy qui pourrait être embarqué par son patient. Mélange des traits et des couleurs, des dessins d’enfants, terribles, des ombres et des contre-jours, une précision chirurgicale. Manu Larcenet dissèque et le vrai Polza apparaît. Impossible de sortir intact d’une telle balade, un très grand moment de littérature.
Blast, Tome 4, Pourvu que les bouddhistes se trompent, Dargaud, 22,90 €
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