Sacré Voltaire, lui que la BD ne finit pas d’encenser (et de dévoiler la vie amoureuse) s’offre désormais un conte fantastique animalier qui n’aurait pas déplu à l’auteur de Candide. Voltaire et Newton, oui celui de la pomme cher à Gotlib, vont faire cause commune, l’un en héron, l’autre en vieux cocker qui se prend pour Jules Verne ou Wells. Il fallait oser car ce n’est pas simple d’imposer un style animalier. Mitch et Sylvain Bauduret au dessin se sont lancés dans l’aventure et le défi. Alors direction Londres où Voltaire veut à tout prix témoigner à Newton toute son admiration et si en plus il y a une charmante nièce du grand homme au programme, ce bon Voltaire va faire acte d’un charme imparable. Avec un bel humour qui, dessin à l’appui, donne toute sa saveur à cet album hors normes très intelligemment conçu.
Mai 1726, Voltaire est abordé par la jolie Miss Barton nièce de Newton qui se propose de l’accompagner voir son oncle que l’on dut bien faible. Rencontre de deux grands esprits qui vont philosopher sur Dieu, l’univers, le grand horloger cher à Voltaire ou le grand architecte préféré par Newton. Ce dernier va tout dire de ses projets à Voltaire. Il lui montre un curieux engin volant qui pourrait aller dans les cieux. Miroirs, lumière, lentilles, gravitation, Newton contre l’avis de sa nièce tente le diable et tout bascule car cela pourrait être bien autre chose qu’un vaisseau pour partir dans l’espace sa diabolique machine.
Surprise bien amenée, rapide et qui ouvre de belles perspectives scénaristiques à suspense évident. Voltaire va en voir de toutes les couleurs et se servir de ses talents de jouteur oratoire, avec brio. Une belle palette de personnages le tout sur fond de philosophie très accessible, un dessin qui fonctionne bien avec l’histoire. On attend la suite pout savoir comment le très futé Voltaire s’en tirera.
Voltaire & Newton, Tome 1, Pangloss-Tula, Delcourt, 14,95 €
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