Une pour toutes, ni dieu ni maître

Une digne et belle émule de la Fille de d’Artagnan aurait-elle fait un pacte avec l’âme damnée de Lucifer ? Que nenni car elle du répondant Julie Maupin ex demoiselle d’Aubigny ? Une pour toutes est une jolie pépite signée par Dominique Monféry (La Neige en deuil) qui a su bâtir sur une adaptation un récit remarquablement écrit (rare de nos jours) de cape et d’épée dont une femme est la bretteuse (oui une escrimeuse hors normes). Pourrait-on soupçonner qu’en 1668 Méphistophélès soit un brin amoureux de Julie, qui elle par contre douée à l’épée l’est aussi en amour. Que du bonheur qui plus est joliment dessinée cette aventure diaboliquement drôle, pleine d’humour et d’ironie qui virevolte.

Une pour toutes Elle le contre Méphisto, Julie dans tous les sens du terme, à l’épée, à la plume qu’elle refuse de prendre pour signer un pacte avec lui (on sait comment ça tourne). Julie d’Aubigny dans sa salle d’armes où elle tire à Versailles en janvier 1688 est la fille du secrétaires des écuries royales, s’habille comme un homme et va affronter Méphisto à qui elle avoue qu’on l’a mariée à un certain Maupin. Une petite signature et tout s’arrange ? Il rêve le diable et Julie lui flanque une raclée. Futée la Julie, elle envoie son mari de Maupin en province ce qui va lui permettre d’être une femme libre, indépendante et gagner sa vie à la pointe de son épée. Avec Méphisto comme compagnon de passes d’arme. Sauf qu’elle tombe sur un beau mec, Séranne, qu’elle bat d’abord et met dans son lit ensuite. Il fait la gueule l’envoyé de Satan et ce n’est pas fini.

Une pour toutes

Elle est volage la Julie, mais Méphisto veille au grain à qui il va arriver un ennui très provisoire. Quant à Julie elle a la police royale aux trousse, avec le célèbre La Reynie. Une comédie dramatique très enlevée adaptée du roman de Jean-Laurent Del Socorro paru en 2022 qui s’est inspiré de la vie de la vraie Julie Maupin qui a aussi été une grande cantatrice.

Une pour toutes, Rue de Sèvres, 20 €

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