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L’Agence Pendergast, paranormaux envahissants

C’est un peu Dickens qui rencontre Ivan Reitman et SOS Fantômes. L’Agence Pendergast va recruter un jeune pickpocket pour intercepter les créatures paranormales qui émigrent aux USA à la fin du XIXe siècle. Le scénario est de Christophe Lambert et le dessin de Javier Sánchez Casado dont on avait aimé Un Peu de tarte aux épinards. Une série de romans Jeunesse qui cartonne et donc adaptée en BD, joyeuse et au rythme très mouvementée bourré de trouvailles.

1893 à New York, Sean Donovan est poursuivi pour vol dans la rue. Il a volé sa montre à Pendergast mais son garde du corps Joe l’indien s’en est aperçu. Sean est malin, rapide mais Pendergast est un vieux renard. Il rattrape Sean et lui offre un verre tout en lui proposant un job au sein de l’agence qu’il dirige. A lui de réfléchir mais Sean a des dettes auprès d’un malfrat redoutable, Bill, qui l’emploie comme voleur à la tire. Bill lui a tout appris, l’a recueilli enfant quand ses parents ont été massacrés. Sean décide de rejoindre Pendergast sur Ellis Island plaque tournante des arrivées d’immigrants venus d’Europe. Dans un lieu très protégé, on travaille sur les créatures paranormales qui tentent de se glisser à travers les mailles du filet, chassés par les guerres ou la révolution industrielle qui met à mal leurs cachettes sur le vieux continent. Il assiste en direct à un dépistage de Méduse pétrifiante et de loup-garou. C’est Célia, autre agent de l’agence qui les intercepte. et Pendergast va lui en dire plus sur ces êtres qui parfois haïssent les humains. Sean sera l’œil de l’agence dans les bas-fonds de New York.

Mais un plan diabolique pourrait tout faire basculer. Du solide, bien tourné, on n’en demande pas plus pour être agréablement diverti. L’idée de ce Sean malicieux flanqué d’un parent de Q échappé de James Bond, Gégé, est judicieuse. Le dessin est parfait. Un brin de fantastique hérité d’Harry Potter et Dracula qui a fait des siennes contre Pendergast, Lambert maîtrise ses histoires et donne envie d’aller jeter un cil à ses bouquins. On va suivre les prochains tomes mais ce premier album peut se lire seul.

L’Agence Pendergast, Tome 1, Le Prince des ténèbres, Auzou, 12,95 €

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