Une figure du grand banditisme, Pierrot le Fou, une synthèse capable de manger à tous les râteliers et de flinguer sans pitié avec ses copains Attia, Boucheseiche ou Danos. Dans ce tome 2 de À la Vie à la mort, Rodolphe continue à disséquer la psychologie d’un personnage avec un côté légende noire qui ne pouvait avoir qu’une fin précoce et méritée. On pense à Mesrine. Le gang des tractions avant, un des plus célèbres modèles Citroën jusqu’à l’arrivée de la DS, va semer la panique dans la France de l’après-guerre. Et pourtant on en avait vu des tordus. Un dessin bien clair, cadré, souple de Gaël Séjourné sur des couleurs de Jean Verney.
Raymond Souplex (l’inspecteur Bourrel de la TV), Louis Jouvet font de la figuration dans cet épisode. L’actrice Martine Carol sera elle la vraie maîtresse de Pierrot. Ce qui lui vaudra de se faire tabasser. Et ce n’est pas fini car il va encore en faire de belles le Pierrot. Ce sera dans le tome 3 avant de finir blessé à mort, on le sait depuis le tome 1. Rodolphe qui a écrit un livre sur le sujet connaît bien le parcours de Pierrot le Fou. Les flashs-back remettent logiquement l’histoire dans un contexte d’exception qui a joué sur le destin de Loutrel qui quoiqu’il en soit aurait été un truand sans circonstances atténuantes. Un vrai méchant qui méritait d’y rester.
À la vie à la mort, Tome 2, Le gang des tractions avant, Soleil, 14,95 €
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