Les Chroniques de Corum, un prince vengeur

Sans être un fan inconditionnel du genre, il faut reconnaître que la collection Contrebande offre un panel séduisant de classiques du comics signés par les plus grands nom. C’est le cas de ces Chroniques de Corum dont le tome 1, le chevalier des épées, lance sur la scène d’un combat à la fois classique mais aussi fantastique le prince Corum. Pour les puristes on rappellera qu’après Le Cycle des Épées de Fritz Leiber c’est donc une adaptation de Corum, le roman de Michael Moorcock, avec Mike Mignola au dessin, cette fois en collaboration avec Mike Baron. On va donc voir comment se sort le prince de son combat avec les Mabdens qui ont la manie de découper en tranches ceux qui leur résistent, ou même pour le plaisir. Et le prince Corum, un Vadhag, au départ un brin novice mais qui, contraint et forcé, va devenir un seigneur de la guerre.

Les Chroniques de Corum C’est son père qui envoie Corum en balade pour prendre des nouvelles des siens. Il peut, comme ceux de sa race, voyager sur plusieurs plans, se rendre invisible brièvement. Il tombe vite sur une horde de Mabdens, sorte de Vikings sans pitié. Corum ne trouve que châteaux détruits et populations massacrées. Les Vadhags comme Corum ont oublié comment faire la guerre. Pendant son absence sa famille est massacrée par les Mabdens. Il attaque le chef ennemi, Glandyth, mais il est capturé, torturé. On lui crève un œil et on lui coupe une main. Mais son pouvoir de se dissimuler sur un autre niveau temporel le sauve, aidé par un mystérieux homme gorille. Il est recueilli par la Margravine Rhalina et ses troupes dans leur château. Très vite le prince et Rhalina tombent amoureux. Il y a peut-être un moyen pour que Corum puisse être soigné de ses blessures par un magicien. Mais Glandyth est ses hommes assiègent le château.

Il y aura de la magie pour changer le cours des choses, mais c’est dangereux d’invoquer les esprits. Sur des bases de roman chevaleresque, Baron a bien intégré la part fantaisie du roman mais le tout se lit bien avec évidemment le talent graphique de Mignola. Un petit air d’Ivanhoé ou de Perceval pour un prince qui va vaincre par amour, dans un univers baroque, coloré et incisif que l’on peut prendre au premier degré.

Les Chroniques de Corum, Tome 1, Le chevalier des épées, Delcourt, 15,95 €

Le chevalier des épées

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