Blancaflor, conte charmant et enjoué

Un conte classique aux origines latino-américaines et qui ne dénote pas parmi les meilleurs récits du même type européens ou nordiques. Le conte est en fait un genre universel souvent adapté aux coutumes locales. Avec Blancaflor de Nadja Spiegelman (la fille d’Art) et Sergio García Sánchez on va suivre un prince, un ogre à grandes dents, sa fille aux pouvoirs magiques, une vieille sorcière, quelques animaux fantastiques. Que du très banal sauf que le prince est apparemment un abruti sans cervelle mais qui a de la chance, la fille une donzelle prête à tous les miracles (par amour ce qui est déjà mieux) et l’ogre un grand méchant goinfre futé. Tout ceci a merveilleusement été mis en images, bousculé graphiquement avec talent par les deux auteurs, ce qui en fait un petit bijou qui se lit à plusieurs niveaux et à tous les âges. L’humour est aussi de cette fête haute en couleurs.

Blancaflor

A la table de la famille ogre, ses trois filles sont turbulentes. Dans le journal qu’il lit il y a la photo d’un très beau prince charmant. Que l’ogre mangerait bien pour diner. Il lui a jeté un sort autrefois qui lui permet de gagner paris, jeux. Il est devenu l’homme le plus chanceux du monde. Mais il y avait un piège. Le prince doit venir dîner chez l’ogre et relever trois défis, les trois de l’ogre. Personne ne peut les remporter et l’ogre est prêt à jouer son château. Blancaflor fille de l’ogre a un faible pour le prince et en prime des pouvoirs comme passer la salière en la faisant voler. Le prince a trouvé chez une vieille sorcière un aigle qui va lui servir de moyen de transport qui va le larguer dans un lac au pied des filles de l’ogre. Blancaflor le sauve bien sûr et on va dire bonjour à papa ogre. Le prince si il gagne les trois défis demandera la main de Blancaflor.

Un gentil niais le prince, Blancaflor va devoir y mettre de la bonne volonté pour qu’il ne finisse pas une pomme dans le bec sur la table paternelle. Les aventures s’enchaînent drôles, féériques, amusantes et le bel imbécile ne s’aperçoit de rien. Rebondissements garantis, surprises, Cendrillon revisité, un feu d’artifice ce conte joliment dessiné, aux petits airs de cartoon, qui redonne aux femmes un rôle décisif.

Blancaflor, La princesse aux pouvoirs secrets, Rue de Sèvres, 15 €

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