Blake et Mortimer à New York, Olrik oui ou non ?

Blake et Mortimer à New York sous la plume au scénario de Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet après un passage à Berlin et dernièrement avec Loustal un bel hommage au père de Maigret (Simenon l’Ostrogoth), le duo est sur tous les fronts. Et c’est surprise l’un des maîtres de la ligne claire, Floc’h qui est au dessin et couleurs. On en dira donc que hormis l’étonnement ces 128 pages sont quand même un cru de qualité même si on sent arriver coups tordus et autres rebondissements sur un démarrage un peu tiré par les cheveux décoiffés d’Olrik.

L'Art de la guerre

L’ONU à ses débuts, deux consultants qui débarquent à New York pour découvrir le siège tout neuf de l’organisation qui doit veiller sur la paix mondiale, le Penn Club va accueillir Blake et Mortimer. Blake doit y prononcer un discours sur la paix. Mais quel est ce triste individu barbu de noir vêtu qui grave une inscription bizarre avec un outil sur une pierre égyptienne du Metropolitan Museum ? Damned ne serait-ce pas ? Au Palais de verre onusien le FBI vient chercher Blake et Mortimer pour les confronter à l’amnésique du Metropolitan. Pas sûrs d’eux les sujets très british (on rêve). Donc Blake et Mortimer vont dans une clinique dirigée par le docteur Rosalind Shapiro qui pourrait recevoir le traumatisé et lui faire dire son identité. Une photo récente le montre tout propre et rasé. Bon sang mais c’est bien sûr. C’est Olrik, allons bon. Mais que fait-il à Big Apple ce rescapé de la Grande Pyramide ? Blake et Mortimer se font éconduire par Rosalind et vont prendre une verre à l’ONU où un agent soviétique Stok aborde le professeur. Reste la piste de l’outil avec lequel Olrik a gravé son « Par Horus demeure » sur la stèle.

L'Art de la guerre

On dira d’abord que Floc’h est un talent et un illustrateur génial. Son Blake est une succession de cases, de planches qu’on verrait bien lithographiées sous verre ou en portfolio, soupes Campbell comprises. Un beau prospectus pour le New York des années 50. Tout va donc tourner autour du livre de Sun Tzu, L’Art de la guerre, titre de l’album. Très peu de dialogues et une intrigue sous électrochocs sans effets vraiment inattendus. Faudrait quand même en plus ne pas prendre Olrik pour un abruti. Guerre froide et un retour à Jacobs avec un oiseau de métal, le F 49 aile volante qui en rappelle une autre. Relisez vos classiques. Allez on n’en dit pas plus mais le côté aéro est le bienvenu. Finalement on ne boude pas son plaisir dû en très grande partie à Floc’h. Guest Stars, Roosevelt, le général Chennault, Howard Hughes, pour les amateurs et Mortimer n’aime pas le Bourbon.

Un autre regard sur Blake & Mortimer, Tome 0, L’Art de la guerre, Blake et Mortimer Éditions, 23 €

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3 commentaires

  1. Bonjour! Pourquoi avec cette nouvelle aventure de Blake et Mortimer – »L’Art de la guerre », 2023, on nomme le tome 0, au lieu du tome 30 ?

  2. C’est un peu grâce à moi que Floc’h a persévéré dans la bande dessinée. Je l’ai connu jeune dans une agence de design ou il faisait ses premiers pas dans la BD. Je l’ai aussi un peu conseillé. Nous avions de bonnes relations et puis lorsque son premier album est sorti je n’existais plus.
    J’aurais aimé une petite dédicace
    Bon… C’est la vie
    Yves SOLANILLA

  3. Floc’h n’a l’air ni modeste ni très sympathique à le lire en interview. Bah.

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