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L’Île du Crâne, David et des sorciers

C’est un peu comme XIII et la Mémoire dans la peau de Ludlum. Une source d’inspiration ? Pour L’Île du Crâne d’Anthony Horowitz paru en 1988, J.K. Rowling a toujours dit avoir aimé le bouquin best-seller, au point que certains se sont demandés si elle ne s’en était pas inspiré pour son Harry Potter au demeurant unique. Un château et une école de sorciers aux professeurs bizarres, un trio de jeunes ados dont une fille, une ambiance crépusculaire mais où le bien lutte contre le mal, on va vite voir dans cette adaptation qu’il y a quand même des points très communs. Maxe L’Herminier (Les Incroyables histoires de Miguel) la signe avec talent sur un dessin joliment détaillé, souple et sans excès de Clément Lefèvre.

David Eliot exaspère ses parents et a été viré de son collège. Quand soudain son père, éminent banquier qui a sept enfants est contacté par John Kilgram directeur adjoint du pensionnat de Groosham Grange perdu sur une île lointaine. Ravi il y envoie David qui dans le train rencontre deux autres futurs condisciples, Jeffrey qui bégaie croit aller dans un camp d’entrainement et Jill une jeune fille rebelle pense aller dans un collège chic dont elle s’évadera à la première occasion. A leur arrivée c’est Gregor difforme qui reçoit « ses jeunes maîtres ». Une traversée mouvementée et l’Île enfin rude, angoissante avec le château perché au sommet. Pourtant si le décor est lugubre l’accueil est chaleureux. Kilgraw le directeur dévoile à David une partie de la vérité sous forme d’énigme et lui promet un avenir de rêve avant de lui faire signer le registre avec son sang. Un détail, Kilgraw n’apparait pas dans les miroirs. Ce n’est que le début de bizarreries qui bien sûr auront un jour ou l’autre leur explication.

On progresse doucement et on se doute bien que cette école a un secret, horrible peut-être pour David. Il va mener l’enquête et aller de surprises en découvertes avec Jill comme amie. Un album à conseiller absolument, tout public et évidemment on pense à Poudlard à plus d’un titre même si David n’est pas du tout Harry car il veut s’échapper de Groosham Grange. et dénoncer le directeur à la police. De l’humour, un trait chaleureux qui montre les qualités d’illustrateur de Lefèvre. On a vraiment adoré ce voyage au pays des gentils sorciers. Un bel album avec marque page. A suivre bien sûr.

L’Île du Crâne, Tome 1, Groosham Grange, Jungle Pépites, 16,95 €

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