Il n’a pas duré très longtemps dans les pages de Tintin, l’hebdomadaire. On est en 1967 et pourtant ce héros décalé signé par Greg sur une idée de Vicq a laissé des traces bien précises dans les souvenirs des lecteurs de l’époque. Peut-être à cause de son nom dont on se souvient, Constant Souci, sûrement aussi parce que Greg avait su créer une sorte de phénomène un peu trop en avance sur son temps, mélange un brin absurde, surréaliste à la Talon (le dessin est le même) mais dans un monde de lecteurs plus attaché au réalisme pur et dur qu’à la fantaisie. En rééditant sous une belle livrée, en noir et blanc, le seul album paru, Le Mystère de l’homme aux trèfles, Glénat fait œuvre de mémoire et permet de redécouvrir un petit joyau qui aurait fait belle figure dans la sélection patrimoine d’Angoulême.
On déguste cette aventure avec un réel plaisir. Une sorte de flash-back poétique car Greg en était aussi un maître dans ses récits. Il faut lire Constant Souci à plusieurs degrés. Une part de réalisme, trafic, espions, bagarres, gentils et méchants mais on y ajoute le fantastique, la lait au trèfle, la vache qui rit et l’air ahuri mais volontaire d’un grand jeune homme qui déjoue tous les pièges. Un héros, un vrai le Constant dans des décors de Dupa plein d’idées, à la Franquin. Zorglub n’est pas loin. Enfin il est marrant Constant Souci, un peu marqué par le destin mais il aurait pu et mérité d’en avoir un plus grand en BD.
Constant Souci, Le Mystère de l’homme aux trèfles, Patrimoine BD, Glénat, 15 €
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