Retour de flammes, cinéma sous la botte

1941 dans Paris occupée, les cinémas qui projettent des films allemands ont une fâcheuse tendance à brûler. Ce qui va occuper le commissaire Lange surveillé de près par Jager de la Gestapo dans le milieu du théâtre et du cinéma sous tutelle. Mais qui pour autant ne se laisse pas faire et continue à créer en rusant. Une bonne reconstitution d’un monde peu connu de l’époque. On se souvient d’Arlette et de Guitry à la Libération, arrêtés pour avoir selon quelques résistants de la dernière heure, collaboré. Une intrigue policière dans laquelle surgit en toile de fond L’Assassin habite au 21, chef d’œuvre de Clouzot. Laurent Galandon au scénario et Alicia Grande au dessin signe un album qui propose de revisiter l’Occupation sous un jour différent peu traité en BD.

Retour de flammes La cabine du cinéma Concordia a pris feu et ce n’est pas un accident. Idem au Louxor. Engelbert Lange, commissaire, est sur l’affaire avec son adjoint Goujon et sous la surveillance de la Gestapo pour qui c’est un acte terroriste. Une nouvelle voisine Clotilde avec la jeune Elisabeth a emménagé dans l’appartement en face du sien. Lange subit des pressions de sa hiérarchie. Lange recherche des pyromanes et des serruriers car il n’y a pas eu effraction. Il remonte à Luccini, un communiste cambrioleur qui redistribuait son butin aux pauvres. Mais il lui apprend que c’est plus simple de se laisser enfermer dans le cinéma après la projection. Une jeune actrice est assassinée.

Ce brave Engelbert a aussi un cadavre dans la placard qui vient se rappeler à lui. On passe rapidement parmi les vedettes du temps sous l’œil de la Propagandastaffel, des faiblesses et des compromissions. L’intrigue va rebondir pour s’ouvrir vers de nouveaux horizons. Bien travaillé et efficace.

Retour de flammes, Tome 1, Premier rendez-vous, Glénat, 14,95 €

Premier rendez-vous

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