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Le Vieil Homme et la mer, Murat a su adapter Hemingway

Un hasard que la parution de cette libre adaptation du Vieil Homme et la mer d’Hemingway peu de temps après celle du dernier Lefranc invité à Cuba par le Prix Nobel de Littérature. On retrouve avec beaucoup de plaisir le titre maître de l’œuvre d’Ernest Hemingway, le combat désespéré d’un vieux pécheur contre le poisson dont il a rêvé toute sa vie et pour lequel il a un immense respect.

On ne raconte, ni ne présente le Vieil Homme et la mer. Cuba sous Batista, un jeune garçon qui s’est pris d’amitié pour le Vieux, pécheur mythique qui désormais revient bredouille. Le Vieux est obsédé par le grand poisson, un espadon géant qu’il ferrera dans sa petite barque en plein océan et contre lequel, il le sait, il mènera le combat de sa vie. Thierry Murat a adapté et adopté le roman d’Hemingway, sa magie à laquelle on ne peut échapper quand on l’a lu et relu. Un dessin sobre, sans emphase qui laisse sa place aux mots tout en leur donnant une vraie réalité. La souffrance du Vieux accroché à sa ligne et qui parle au poisson son frère. Il faut un vainqueur dans tout combat. Murat laisse Hemingway guider son crayon.

Le petit garçon raconte son histoire à l’écrivain. Le Vieil Homme et la mer peut commencer et continuer à vivre pour des générations de lecteurs. Hymne à la volonté, au courage, et à la défaite qui va ennoblir l’homme, adapter ce roman est un réussite à mettre au profit du talent de Thierry Murat qui a su lui garder sa poésie et sa part de mystère.

Le Vieil Homme et la mer, Futuropolis, 19 €

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