Un immigré de fraîche date travaille sur les buildings de New-York qui s’élèvent à la fin des années vingt. Il est copain avec un type de la maffia qui emploie dans l’une de ses maisons closes deux sœurs siamoises. Il tombe amoureux de l’une d’elles. Une lente descente aux enfers pour ce travailleur des sommets dans cette suite et fin d’Un Homme de joie, récit très construit et bouleversant de Régis Hautière. Le dessin de David François rend parfaitement le côté infernal de la ville et ses habitants pris au piège d’un monstre dévoreur sans pitié.
Les sœurs Magdalena ont tapé dans l’œil de Sacha. Il travaille sur un building protégé des mouvements sociaux par Lanzana, un capo maffieu. Les sœurs ont servi à faire plonger un politicien filmé avec elles dans une situation sans équivoque. Sacha va se renseigner sur l’origine des Magdalena. Lui il est amoureux de Lena qui lui raconte leur enfance misérable, vendues à un cirque par leur père. Sur le chantier de Sacha les meneurs syndicaux ne font pas de vieux os surtout qu’en cette fin de prohibition la pègre doit se recycler. Magda et Lena disparaissent soudain.
Un retournement de situation imprévisible que Hautière amène avec brio et qui rend encore plus sauvage ce New-York en mutation perpétuelle. Sacha est le jouet qui se rebiffera dans un drame dont l’ambiguïté fait la force. David François est le peintre sans concession de Sacha, l’homme qui ne riait jamais.
Un Homme de joie, T2 La ville monstre, Casterman, 13,95 €
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