Dans la Forêt des lilas, les mondes de l’enfance

Faith, qui aime à se faire appeler Comtesse, est une enfant mystérieuse, rêveuse qui adore se réfugier dans son monde imaginaire pour échapper à la rudesse de la vie des adultes. C’est son histoire que racontent Nathalie Ferlut et Tamia Baudouin dans La Forêt des Lilas. Faith est à l’âge ou l’on oscille entre l’envie de grandir et vouloir rester un enfant avec ses mondes enchantés. Mais comment l’enfance et ses rêves peuvent-ils répondre à la vie sans joies d’un adulte ? Un dessin et une histoire qui ont la magie et le charme des grands contes. Par Sidney TRUC.

Dans la Forêt des lilas Enfant, elle avait l’habitude de se réfugier dans la forêt des lilas, dans un monde imaginaire peuplé d’amis fantastiques tel que Beau-Minon le prince chat ou Bonnebiche la fée. Mais la vie ne semble pas vouloir lui laisser le choix et elle doit faire face au décès de son père. Sa sœur ainée, Verity, souhaite par-dessus tout vendre le cottage familial pour que Faith aille habiter avec elle à Londres afin d’être soignée. Car Faith est atteint d’un mal étrange qui fait apparaitre sur elle des fleurs rouges sang et qui l’affaiblit de jour en jour. Afin d’échapper à ce monde d’adulte qu’elle ne veut pas rejoindre, Faith fuit dans la forêt à la recherche des amis de son enfance, mais même ce monde, issu de son imagination, a bien changé. Un curieux maléfice semble le hanter.

Les éditions Delcourt grâce aux talents couplés de Nathalie Ferlut (au scénario) et Tamia Baudouin (au dessin et couleur) nous proposent ici un conte initiatique à la croisée entre Alice aux pays des merveilles (le texte original) et Peter Pan, Peau d’âne. Les dessins et les couleurs sont assez sombres. Cela permet de donner une profondeur au récit et à la quête de Faith. Elle recherche sa place dans le monde des adultes tout en essayant de préserver ses rêves et ses espoirs d’enfants. L’histoire est bien rythmée, tout est très fluide et lisible. Et bien que certains aspects de l’histoire soient dans le sous-entendu, comme la maladie de Faith, on ne finit pas l’album en se posant des questions. Un bel album émouvant et sensible.

Dans la Forêt des lilas, Delcourt, 18,95 €

Dans la Forêt des lilas

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