Ne lâche pas ma main, attention aux évidences

On a annoncé récemment que Michel Bussi était une fois de plus adapté en BD mais cette fois chez Dupuis. Il a confié son thriller Ne lâche pas ma main aux pinceaux de Didier Cassegrain (dont on adore le dessin et à qui le polar va bien) et à la plume efficace de Fred Duval. Un album qui a pour cadre l’Île de la Réunion et propose un couple en crise mortelle et des évidences qui n’en sont pas, à la Bussi, maître d’un suspense très affiné aux fils presque invisibles mais bien présents qu’il faut savoir démêler pour mieux les rattacher. Et être très étonné.

Ne lâche pas ma main

Martial Belllion est en vacances à La Réunion avec sa femme Liane et leur fille de six ans. Liane disparait, on trouve du sang dans leur chambre. Tout concorde pour faire de Martial le coupable idéal. La capitaine Aja est chargée de l’enquête avec Christos dont la compagne est surnommée la Miss Marple cafre car dès le départ elle s’intéresse à l’affaire. Les indices s’accumulent au point qu’il prend la fuite avec sa fille Sofa. Un cadavre est trouvé sur la plage poignardé. Le patron de Aja veut la dessaisir de l’affaire. Bellion passe par les mailles du filet et au fil du récit Sofa témoigne de ce qu’elle vit tout en croyant son père.

Ne lâche pas ma main

On sent bien qu’il y a des indices qui trainent et que ce brave Bellion ne fait pas tout pour le plaisir. Il y a obligatoirement affaire dans l’affaire, plus si affinités mais qui, comment, pourquoi ? Michel Bussi sait jouer avec en prime des personnages secondaires aux rôles importants. Machiavélique Bussi ? Et oui, donc on n’en dit pas plus alors qu’il nous manipule en finesse, les faits ne sont pas toujours ce qu’ils semblent être. Suspens finement joué, dessin impeccable, textes bien cadrés en phase avec le roman, un thriller de 136 pages comme on les aime, effet et plaisir assuré.

Ne lâche pas ma main, Aire Libre Dupuis, 29,95 €

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