Un polar hors normes qui avait, à sa sortie, marqué ses lecteurs au point que Le Dernier Lapon, non seulement avait été un vrai succès éditorial mais avait été aussi été primé dans de nombreux festivals dont Quais du Polar à Lyon. Son auteur, Olivier Truc, entamait avec son Dernier Lapon une trilogie qui se déroule bien sûr en Laponie, région qu’il connait bien comme journaliste pour Le Monde et Le Point, tout en vivant à Stockholm. Son adaptation en BD s’imposait et Olivier Truc l’a acceptée tout en ne signant pas le scénario de cette mise en planches. C’est Javier Cosnava qui a donc assuré cette adaptation et Toni Carbos le dessin. En Laponie il y a encore de solides traditions et une police des rennes qui comme son nom l’indique gère tout ce qui est lié aux troupeaux. Mais quand un éleveur est tué, un tambour sacré volé, cette police atypique va bien être obligée de mettre son nez dans des affaires qui dépassent ses compétences.
Un Français géologue, un parti politique extrémiste de droite, des indépendantistes lapons, un racisme latent, les deux flics aux pouvoirs limités dont l’enquête progresse grâce à leur connaissance du milieu, des paysages de neige auquel le noir et blanc, les aplats gris donnent un ton très marqué pour l’ambiance, ce Dernier Lapon sera une découverte pour ceux qui n’ont pas lu le roman polar aussi ethnologique. Pour les autres, Javier Cosnava a bien cadré son scénario, assurant un découpage très clair et efficace. Le suspense est très efficace et les personnages forts. On part à la découverte d’un monde dont Olivier Truc a su donner les clés tout en restant dans le domaine du bon polar nordique pourtant signé par un Français. Comme quoi nul n’est jamais prophète en son pays. A découvrir absolument sur un dessin surprenant au premier abord de Toni Carbos et pourtant dans le ton.
Le Dernier Lapon, Sarbacane, 24 €
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