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Nestor Burma T12, corrida aux Champs-Élysées, Barral revient au bercail
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Un retour sur une sortie déjà ancienne mais qui mérite qu’on s’y arrête. Nicolas Barral signe ce douzième épisode des aventures de Nestor Burma d’après Léo Malet, s’imprègne de l’univers de Tardi comme il l’avait confié à ligneclaire lors d’une interview à Lyon BD Festival. Hormis le talent de Barral avec cette Corrida aux Champs-Élysées bien ficelée, on a adoré le jeu de piste cinématographique auquel il se livre au fil des pages pour les personnages secondaires de l’album. Gert Froebe, Robert Dalban, Belmondo, Jean Seberg, Raymond Bussières, Michel Constantin, Simone Signoret sauf erreur, à vous de chercher, il y en a d’autres. Un vrai florilège du cinéma français des années cinquante qu’on a plaisir à redécouvrir, au moins pour ceux qui ont encore un brin de mémoire des grands noms inégalés de l’époque. Excellentes couleurs de Barral et de De La Fuente. Barral revient au bercail avec ce Burma grand style.
Il aime le cinéma Burma. Avec son copain journaliste Covet, il se balade dans les premières et découvre un sein que l’on ne saurait voir à la marque curieuse qui appartient à une belle actrice, Denise Falaise. On parle aussi du retour de Lucie Poinceau, un peu oubliée des écrans. Elle joue dans Le pain jeté aux oiseaux, une autre première pour Burma qui mène grand train au Cosmopolitan. Rabastens que croise Burma dans un bar travaille pour Ciné-Gazette. Quand Denise Falaise arrive flanquée par le producteur Laumier, il y a dérapage et Burma prend son poing dans la figure. Erreur ou acte volontaire ? Et quand il rentre à l’hôtel, Burma trouve dans son lit Monique, nue et fort docile si rôle à la clé. Mais Burma est un idéaliste. Il la met dehors. Laumier veut revoir Burma mais ce dernier découvre, avec Covet, Lucie Poinceau chez elle victime d’une overdose. Fallait pas abuser des gâteaux à l’opium. Arrivée du commissaire Florimond. Burma a une théorie mais tout se complique.
Un Burma parfait car clair, net, précis, pas alambiqué et servi par un dessin dont on connait toute la force et la séduction. Barral et Burma se donnent la réplique. Des décors d’un réalisme et d’une authenticité qui a demandé à Barral un documentation haut de gamme. Quad Burma fait dans le cinéma, on dégomme les premiers rôles. Y’a aussi du truand sur les Champs. Du cadavre au menu. Burma va remettre les pièces du puzzle à leur place. Une belle réussite au petit charme nostalgique façon hommage cinématographique. Le meilleur de la série.
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