La Coupe du monde de la pâtisserie, trente ans déjà

La cuisine, la grande, est devenue un phénomène de société. On en parle beaucoup, on en fait des émissions télévisées à succès et ses chef sont des vedettes. Monsieur Paul, Bocuse bien sûr, avait donné le la. Il faut y ajouter les étoiles, ces fameuses distinctions qui font gloire et bonheur des restaurants mais mettent les chefs sous pression. La BD ne pouvait être absente de ce mouvement qui s’est imposé. Chez Glénat, cette fois, on va parler gâteau, pâtisserie et plonger dans la coupe du monde de la spécialité, créée en 1989, qui s’est tenue fin janvier cette année à Lyon. Retour sur la compétition avec cette version romanesque et une équipe française mise en scène par Clotilde Bruneau au scénario, Christine Chatal et Isa Python au dessin. Un voyage dans un univers savoureux mais où l’exigence est reine.

La Coupe du monde de la pâtisserieJean-Jacques, Julien et Sangwoo représentent la France. Ce sont des pâtissiers d’exception drivés par Catherine, elle-même chef pâtissier reconnue. Et c’est parti après un an d’entraînement. Tout va se jouer en quelques heures face à une concurrence haut de gamme. Pas d’erreur dès le départ sous l’œil d’un jury de professionnels. Un marathon, cette Coupe du monde dont une sculpture sur glace. Il a fallu trouver un thème. Une feuille morte va exacerber leur créativité au trio. Les saisons seront choisies et déclinées. Entremet au chocolat, « La légende d’automne » marque des points. Mais l’entremet glacé va déraper au dernier moment. On tente de réparer les dégâts pour « L’hiver arrive ».  Mais les Japonais sont très forts. Reste la sculpture de chocolat, délicate, fragile. Le trio s’accroche et c’est l’attente du palmarès. Deuxième la France, mais dans deux ans ils recommenceront.

Un reportage dessiné bien vu suivi d’un dossier très complet sur cette Coupe du monde traitée par un dessin manga efficace. On découvre, on suit la progression, l’extrême difficulté pour réussir un chef d’œuvre que le jury reconnaîtra. Il suffit d’un tout petit rien. Un métier très ingrat qui demande des efforts colossaux et un mental de fer, talent en prime. Un album pour les trente ans d’une Coupe qui a permis à la pâtisserie de gagner ses lettres de noblesse.

La Coupe du monde de la pâtisserie, Glénat, 19,50 €

La Coupe du monde de la pâtisserie

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