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Velvet Underground, légende rock

Aussi curieux que cela puisse paraître, si le nom est resté comme une référence mythique plus de soixante ans après ses débuts, le groupe Velvet Underground restera attaché à Andy Warhol (Campbell’s soup, Marilyn) et à Lou Reed pour son succès plus tard en solo de son titre Walk on the wild side. C’est au moins un avis personnel car dans les années soixante le Velvet était totalement inconnu en France submergé par Beatles et Stone. Cela fera peut-être réagir des inconditionnels mais c’est un fait. On se plonge avec d’autant plus de plaisir afin de recoller les morceaux dans l’album de Prosperi Buri qui retrace l’histoire du Velvet. Dessin éveillé, simple et heureux, texte clair avec des repères précis, Buri redonne vie à une légende qui avec Lou Reed a quand même marqué une génération.

En 1965 à New York, Warhol va dans un club découvrir un groupe. Quelques années avant, Lou Reed, pas Lewis, qui a quand même une chauve-souris dans le ciboulot part à l’aventure. Il rencontre John Cale, autre obsédé de rock et autant que lui disjoncté. Ils décident de révolutionner le rock, trouvent un guitariste et un batteur. Les Falling Spikes sont nés. Il devient le Velvet Underground puisque ils sonorisent des films du genre. Ils trouvent une batteuse et Warhol les prend sous son aile. Paul Morrissey est de la partie. Ils s’installent à la Factory, QG artistique de Warhol où passent Dylan, Dali, Brian Jones. Arrive Nico qui sera la seconde chanteuse du Velvet, une tâche.

Le Velvet finit par se faire un nom. Et dégager du terrain papa Andy. La suite l’album en donne les clés, à travers engueulades, séparations, jusqu’au départ en solo de Lou Reed en 1970 qui parlait plus qu’il ne chantait. Non, ils n’ont pas été les nouveaux Beatles. Ils ont été les purs produits d’un temps passé et des reliques un peu oubliées. D’où tout l’intérêt de l’album facétieux de Buri. Pour nostalgiques quand même.

Une histoire du Velvet Underground, Dargaud, 16,50 €

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