Orson Welles, le génie chaotique

Avec Noël Simsolo on a le choix, polar ou histoire du cinéma. Polar il vient de sortir Du Côté de l’enfer avec Dominique Hé. Donc on va parler cinéma pour la biographie que Simsolo signe d’un des plus grands noms du 7e Art, Orson Welles après Hitchcock avec Hé. Au dessin et couleurs Alberto Locatelli pour une balade à la suite d’un homme complexe, si ce n’est complexé, génial mais singulier, libre et indépendant, torturé. Welles a réalisé des chefs d’œuvre, flanqué la trouille à l’Amérique avec La Guerre des Ondes, laissé sa fortune sur l’écran et pas fait le Roi Lear auquel il tenait tant. La mort s’était invitée dans le casting.

L'inventeur de rêves

Orson Welles en 1947 est une vedette. Il a commencé tôt en 1938 avec son idée incroyable faire croire que la Terre est envahie par des Martiens. Panique à bord mais succès comme le lui rappellera Jeanne Moreau plus tard. Citizen Kane il le signe à 26 ans, Rosebud. Le Troisième Homme et une musique de générique inoubliable. Il est poursuivi par le Maccarthysme. Welles intervient sur d’autres films sur la réalisation, agace le monde du cinéma. Il sera acteur à 20 ans, fait donc de la radio, adapte la BD The Shadow sur les ondes. Othello lui fait perdre son producteur en cours de tournage. Shakespeare sera sa vie et marquera ses débuts au théâtre. Il sera marqué par La Chevauchée fantastique de Ford qui lui apprend le cinéma.

Orson Welles

Vie plus compliquée, difficile à trouver dans le milieu des stars du XXe siècle. Homme à femmes célèbres dont Rita Hayworth, mari infidèle, Monroe, Garland, il brasse idées et projets. Simsolo le détaille, le scrute. On comprend mieux alors la sensation d’inachevée qui le poursuit. Sa filmographie est prestigieuse, on le bride pourtant. La Dame de Shanghaï, Cannes, marqué à gauche, Welles restera un visionnaire comme le montre parfaitement Simsolo. Dessin réaliste qui convient parfaitement.

Orson Welles, L’inventeur de rêves, Glénat, 25 €

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