Prix

Angoulême 2022, lâchez les fauves

Retours rapides sur les Fauves à Angoulême. On sait que c’est Écoute, jolie Márcia de Marcello Quintanilha, traduit de l’espagnol par Dominique Nedellec (Éditions çà et là) qui a eu le Fauve d’Or du meilleur album. Rien à ajouter. Si on reprend le palmarès on a du mal à y retrouver à titre personnel vraiment ses marques, ce qui n’est rien de le dire et qu’on ne parle pas d’élitisme. On se raccroche à quelques rares prix dont celui de la meilleure série largement mérité pour Émile Bravo et son Spirou. On rappelle que le palmarès est composé de treize prix baptisés Fauves d’Angoulême. Le Palmarès Officiel met à l’honneur des œuvres publiées entre le 1er décembre 2020 et le 30 novembre 2021, en langue française (traductions incluses) et a rassemblé cette année 83 ouvrages.

Dans le désordre on se fait quand même plaisir en signalant Yojimbot de Sylvain Repos (Dargaud) qui obtient le Fauve des Lycéens. Là aussi on est content pour cette excellente série traitée sur Ligne Claire. Dans un parc d’attractions en ruine d’un Japon futuriste, en 2241, Hiro, un jeune garçon tentant d’échapper à une troupe armée, est sauvé et protégé par un robot samouraï de vieille génération, un yojimbot. Novateur et efficace.

Un doublé pour Des vivants de Raphaël Meltz, Louise Moaty et Simon Roussin (Éditions 2024) qui obtient le Fauve Prix Spécial du jury et le Prix Goscinny du jeune scénariste. Auquel on ajoute bien sûr le Prix Goscinny du meilleur scénario pour Madeleine, Résistante de Bertail (auquel ce très bel album doit beaucoup), Morvan/Riffaud chez Dupuis.

Un petit faible pour le Fauve Polar SNCF avec L’Entaille d’Antoine Maillard (Éditions Cornélius). Quand deux jeunes filles sont retrouvées mortes près de leur lycée, la vie quotidienne d’une petite ville du bord de mer se trouve forcément bouleversée. Hommage aux films de genre, L’Entaille est aussi un récit initiatique traitant du passage à l’âge adulte, et dont le dessin au crayon à papier donne un sentiment d’irréalité à l’histoire.

Antoine Maillard. FIBD ©

On va en rester là. Mais on vous donne le lien pour tout savoir sur les autres Fauves et prix divers.

Partager

Articles récents

Interview : Kokopello pour un grand bazar décrypté

L'Union Européenne, un grand bazar, c'est ce que dit Kokopello dans La Tour de Babel…

28 avril 2024

Les aventuriers de l’Urraca, des pirates divers et variés

Un capitaine pirate pas très doué au moins en apparence qui va jouer son va-tout…

28 avril 2024

L’odeur des pins, on ne savait pas en Allemagne nazie

Il fallait bien plus de 200 pages pour raconter vie et destin d'une famille allemande…

27 avril 2024

Dracula, L’ordre du dragon, un retour réussi et palpitant

Un nouveau Dracula, un de plus ? Pas sûr car L'Ordre du dragon sous-titre de…

27 avril 2024

Glénat et Vents d’Ouest passent au poche

Ce ne sont pas les premiers et la tendance se confirme. La BD aime de…

26 avril 2024

Buck Danny « Classic », L’ombre rouge, guerre froide et Howard Hugues

Un nouveau diptyque dans la collection Buck Danny "Classic" dont les épisodes s'intercalent avec les…

26 avril 2024