Hormis son talent d’auteur, dessin, illustration, histoire, Joël Alessandra a au moins une autre qualité. Il ne triche pas. Il se livre cœur et âme dans des ouvrages dont il est le seul maître inspiré et franc. C’est encore le cas avec Abyssinie, une traversée dessinée. On aura beau dire que dans ce journal de voyage c’est peut-être un héros de fiction qui balade ses guêtres sur les sables des déserts éthiopiens, il n’en reste pas moins que Joël Alessandra lui ressemble beaucoup. Alors chemin de croix, de reconquête ou d’espoir, de découverte, d’initiation ? Un peu de tout ça avec des rappels littéraires dont celui qui a marqué bien de jeunes lecteurs, Josef Kessel, des Cavaliers à Mermoz, Tous n’étaient pas des anges, Le Lion ou dans le cas d’Abyssinie, Fortune Carré.
La Corne de l’Afrique pour cette mélodie romantique en couleurs et en prose, l’éternel retour, Joël Alessandra y glisse aussi sa part de poésie, son sens aigu de la beauté des paysages ou des femmes. Souvenirs de lectures, ceux d’un Corto, envoûtement garanti par ces lieux mystérieux et chargés d’un passé d’aventure qui fait encore rêver malgré les pirates de haute mer d’aujourd’hui. Le dessin est plein et entier, à la fois doux et violent. On a envie de suivre la piste avec Alessandra sous l’œil chaleureux de Kessel retrouvé.
Abyssinie, Une traversée dessinée, Éditions Paulsen, 24,90 €
On croyait tout savoir sur Pilote Mâtin quel journal, qui a bercé nos très jeunes…
Une histoire à la Erre, Fabrice de son prénom pour lequel on a amitié et…
Un conte et légende moyenâgeux , avec une jeune héroïne, une bête qui mange les…
Il y a eu au cinéma Léon Morin prêtre avec Belmondo qu'on aurait bien vu…
Il a du cœur Hervé Bourhis et le sien lui a joué un mauvais tour…
Toujours un plaisir de retrouver Michel Chevereau au dessin et Jack Manini au scénario pour…