Créée par le Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur-Marne, l’exposition explore le monde visuel créé autour de la Résistance après la Libération. Elle met en perspective le message envoyé à la jeunesse et la transmission de la mémoire de la Résistance. Cet évènement sera également l’occasion pour le CRRL de présenter au public des publications d’époque, extraites de son fond d’archives tels que Vaillant, Récréation ou Coq Hardi. Une programmation évènementielle accompagne l’exposition.
Il faut cependant rappeler qu’avant la Libération de 19144, consécutivement à l’Armistice, les principaux supports de presse se réfugient en zone non occupée (Lyon, Marseille, Clermont-Ferrand, Vichy) tandis que d’autres disparaissent surtout à partir de 1942 à cause de la pénurie de papier. Les publications pour la jeunesse servent les idéologies. Fanfan la Tulipe ou Benjamin diffusent les idéaux de la Révolution nationale. En zone nord, en 1943, Le Téméraire véhicule les principaux thèmes du nazisme.
Les campagnes de propagande, que leur support soit l’image fixe ou animée, soutiennent la Relève et le STO, désignent comme ennemis les réfractaires, les Alliés et « l’antiFrance ». Face à ces attaques, la Résistance répond avec le peu de moyens dont elle dispose.
A la Libération le papier est contingenté et les autorisations de publication sont soumises à jugement pour ceux qui ont continué à publier en zone sud après novembre 1942 et l’invasion allemande. Malgré ces difficultés, les publications pour la jeunesse restent un vecteur privilégié pour relayer la mémoire de la Résistance et célébrer de manière très patriotique le retour à la République. Dès l’automne 1944, les séries sur la Résistance apparaissent dans les périodiques tandis que le thème se trouve diffusé sous forme de récits complets ou d’histoires dans les journaux pour la jeunesse.
A partir du printemps 1946, on assiste à un foisonnement de publications pour la jeunesse. Toutes ces publications ont pour point commun d’évoquer la Résistance et développent une littérature de jeunesse héroïque célébrant le maquis et quelques grandes figures comme le colonel Fabien, le général Leclerc, de Gaulle ou Guy Môquet.
Pour exprimer l’angoisse face au futur, les récits de science-fiction et l’uchronie sont privilégiés. Le traumatisme du conflit et les mutations qui s’opèrent dans l’après guerre sont propices au développement d’aventures où des nazis retranchés dans des bases secrètes sont prêts à attaquer la Terre, à utiliser la bombe atomique, à procéder à des manipulations génétiques ou robotiques. A partir de 1947, l’évocation de la Résistance dans les publications jeunesse est en baisse significative. Sur fond de protectionnisme, la loi du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse modifie sensiblement les thèmes abordés dans la littérature de loisirs. La Commission de surveillance et de contrôle est chargée de repérer les récits abordant la violence sous un jour favorable. Le magazine Tarzan est obligé d’interrompre sa publication en 1952 avant de disparaître complètement en 1953. De nouveaux horizons sont désormais privilégiés.
C’est tout ce cheminement que va montrer la très complète et passionnante exposition de Thouars où se sont illustrés en 1944 pour sa libération les parachutistes de la France Libre.
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