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L’Orphelin de Perdide T2, tel est pris

Le premier tome avait été une vraie découverte. Cette quête dans un monde hostile, à travers le temps, d’un enfant paumé, Claudi, par un aventurier déjanté, un vieillard et une jeune fille avait marqué les esprits. Le duo Régis Hautière et Adrian au dessin se complétait parfaitement. Dans le tome 2 qui termine l’aventure, on va aller de coups au cœur en rebondissements. Hautière amène le suspense à son comble. Du Mad Max élargi à la SF, à du Valérian, on l’a dit, pour les voyages dans le temps, de l’émotion, de belles astuces scénaristiques font de L’Orphelin de Perdide un diptyque bien ficelé et prenant.

Tout a dérapé sur Gamma 10. Martin a été tué, Belle enlevée par des bagnards révoltés sous les ordres du Gros, dompteur d’une bête terrible, sa Petite. Ils ont pris l’œuf, seul moyen de retrouver Claudi menacé par les frelons qui se rapprochent. Max part sur les traces de Belle et laisse Silbad défendre le vaisseau que convoite les bagnards qui veulent quitter la planète. Belle est sous l’autorité d’un bagnard qui a compris qu’elle est peut-être une chance de salut. La tension monte parmi les malfaisants. Max a pénétré dans le repaire du Gros pendant que Silbad se rapproche visuellement de Claudi. Max avoue à Silbad dans un message qu’il pourrait bien être le père de l’enfant. Fait prisonnier Max rejoint Belle. Le Gros veut les livrer à sa bête dan l’arène pour un combat inégal. Sauf si Silbad obtient un secours inattendu.

Il faut garder le suspense qui dirige l’action. C’est finement joué par Hautière et on est amené progressivement à une évidence qui va remettre la totalité de l’histoire en question. Pas d’inquiétude, on saura tout dans les dernières pages. Adrian a un dessin parfait pour le sujet. Max est le dur de service, encore que. Et un héros qui pourrait bien, mais c’est un avis personnel, poursuivre une belle carrière, pourquoi pas, dans une série.

L’Orphelin de Perdide, Tome 2, Silbad, Comix Buro – Glénat, 14,50 €

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