Grégory Panaccione a le coup droit ravageur, le revers vengeur, le service qui tue. Et avec tout ça il signe une Encyclopédie du Tennis. Mais pas n’importe laquelle. Il adore le tennis certes mais là il le réinvente, le submerge, revient sur sa création par les hommes préhistoriques, ses règles inventées par des cow-boys, on en passe et non des pires. Une succession d’histoires courtes dont son héros Marcel Costé échappé de Match compte les points, enfin de 15 en 15. C’est pour Fluide que Panaccione a sévi dans le délire le plus absolu mais qui pourrait bien devenir la Bible des futurs Noah. Marcel Casté veut être le numéro un mondial et il est prêt à tous les décalages tennistiques.
Préhistoire donc où la raquette est la grille du barbecue, une arme en fait au départ. Quand arrive les flingues il devient un sports. CQFD. Des règles et des hommes, enfant déjà Casté sait qu’il sera le meilleur. Il part se former chez les moines au Tibet, mantras et tout le reste, entraînement intensif. Il a le coup de raquette mortel, au propre. Direct la balle dans la tronche de l’adversaire. Mais il ne doit pas oublier le côté obscur le Marcel, il hurle quand il frappe (on connait). Aphone mais inventif. Quand à 40° il fait soif, rien ne vaut un bon Saint-émilion, ou deux, ou trois (à consommer avec modération surtout sur un court). Dès les débuts du tennis l’alcool a joué un grand rôle, dans l’Ouest sauvage, la meilleure hydratation. Il sait même jouer en Twingo Marcel et bientôt en 747. Rien ne l’arrête, un génie de la balle jaune.
Des comme ça il y en plein l’album délirant à souhait mais sérieux sur le fond ce qui fait son charme. Une Encyclopédie du Tennis complètement et volontairement loufoque. Qui se souvient de Wim Beldon qui a inventé la tenue blanche ? Où qui sait que la pause permet de fumer une clope discret ? Michel Costé viendrait-il d’un autre monde ? Allez savoir. Grégory Panaccione sûrement mais on ne lui en veut pas car il nous fait de belles joies graphiques et scénaristiques. Point, set et match.
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