Direction Hollywood à la fin des années trente pour ce cinquième tome de la très bonne série dirigée par Olivier Berlion et Marc Omeyer, L’Art du crime. Chaque art majeur a droit à son cadavre mais il y a bien sûr une ligne directrice, un fil rouge qui relie les albums depuis le premier et dont on ne saura le dénouement que dans le dernier tome. Le cinéma sert de cadre à cette affaire, Le Rêve de Curtis Lowell, qui va mettre en scène un dessinateur à succès auteur d’une BD qui sera peut-être la clé du mystère. Karl T. est au dessin. On lui doit Thérèse, dragon. Un trait toujours net, précis et d’un réalisme puissant. Olivier Berlion sera à la Comédie du Livre à Montpellier en mai prochain.
Que va devenir Curtis ? Vivant ou mort, seul témoin du meurtre, sa BD La Piste de Mesa Verde est pourtant un succès et apparait alors que ses bourreaux le croit enterré. Il faut laisser planer le mystère sur l’intrigue de ce cinquième album qui permet de raccrocher les wagons. Kart T. a pris pour modèles de ses personnages, sauf erreur, Brad Pitt et Orson Welles. Une ambiance bien noire et au scénario tordu à souhait. On est un peu dans les polars de la même époque. Olivier Berlion et Marc Omeyer déroulent leur toile avec une diabolique maîtrise.
L’Art du crime, T5 – Le Rêve de Curtiss Lowell, Glénat, 13, 90 €

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