Un nouveau cycle des aventures du plus désabusé des détectives aventuriers, Silas Corey revient emmené par ses deux pères, Fabien Nury au scénario et Pierre Alary au dessin. On avait été conquis par les deux premiers albums. Ce début, à l’aube de l’après Grande Guerre, est un petit bonheur d’ambiance, d’action. Une histoire d’héritier que Silas Corey va devoir aller résoudre en Allemagne, au moment où la révolution pointe son nez.
Du très bon Nury, comme d’habitude, des dialogues secs, percutants, au mot près. Son Corey est un sentimental qui s’ignore, une tête de lard suicidaire, un mélange d’Arsène Lupin et de Sherlock Holmes, un dandy présomptueux, brillant et efficace. Fabien Nury a une parfaite maîtrise de son sujet. On le sent vivre par héros interposé le destin de Corey auquel Pierre Alary a su donner tout son relief, son regard noir et triste. Le couple Nury-Alary a façonné Corey et Nam qui se sont imposés parmi les meilleurs héros du 9e Art. A noter que Zarkoff, alias Basil Zaharoff qui a vraiment existé, apparaît brièvement sous le crayon d’Hergé dans Tintin et l’Oreille cassée.
Silas Corey, Tome 3, Le Testament Zarkoff, Glénat, 14,95 €
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