Hotell, horreur sanglant et thriller

Quand on parle de Motel paumé où il se passe des choses bizarres et sanglantes on pense immédiatement à Psychose avec son adorable réceptionniste Norman Bates. Du motel Bates on passe à peu près dans le même registres à Hotell, un nom où un l a été rajouté, hell le diable, et où un fort curieux mais ineffable maître employé des lieux va raconter ce qu’il arrive aux clients qui ont eu la très mauvaise idée de s’y arrêter. Horrible, hémoglobine, fantastique, horreur Hotell de John Lees au scénario et Dalibor Talajić fait aussi référence aux Contes de la crypte. Quatre histoires qui se recoupent dans un Hotell cinq étoiles au moins pour le lecteur.

Hotell

Un pierrot en fresque murale au desk, John Lynch annonce la couleur. Ses clients ont tous une guerre à mener, une histoire pas nette. Et puis sur la 66 tout le monde ne voit pas la pancarte de Hotell, comme si elle choisissait ses clients. C’est le cas d’une femme enceinte à qui on recommande de bien rester dans sa chambre. Pas de téléphone, de portable, de télé, le désert à Pierrot Courts le vrai nom d’Hotell. Ted le père de l’enfant qu’elle porte la battait. Va-t-il la retrouver et que ressent son bébé dans son ventre. Un couple a une chambre près de la sienne, Bobby et Muriel. Ted a un accident de voiture. Hasard ou forces maléfiques ? Qui mène la danse à Pierrot Courts ? Qui pousse à tuer ? Une journaliste va tenter de comprendre que tout est lié.

Hotell

Une très bonne suite scénaristique sous l’œil goguenard du Pierrot qui fait un peu référence au clown Pennywise de King. Le réceptionniste compte les points. Y aura-t-il des survivants ? Allez savoir. Du cousu main pour qui aime et même pour les autres. Si horreur il y a on est aussi dans un thriller bien balancé et dessiné comme il faut. Une très bonne surprise.

Hotell, Awa Black River Comics, 16,90 €

Hotell

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