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Môbius T2, flip-flap et voyage mortel

Ils sont toujours dans une autre époque Lee et Berg. On se souvient que Môbius c’est l’histoire de la mort qui permet de rejoindre un des milliers de mondes concentriques, le nôtre étant le noyau primitif. Donc il y a de la marge. Et à travers ces mondes les Voyageurs sont des agents très spéciaux qui eux se souviennent d’où ils viennent, peuvent mourir volontairement pour s’y promener en mission. C’est le cas de Lee qui a récupéré Berg. Igor Kordey est encore bien là, efficace comme toujours, très présent et puissant sur un scénario intriguant que Jean-Pierre Pécau ouvre à tous les possibles, accrocheur à souhait.

Rencontre avec des nomades pour le duo qui vont les accompagner à Kadath la ville qui rêve. Mais la caravane est attaquée par les masques. Lee et Berg sont armés de pistolets modernes, ce qui fait la différence. Sous les masques les visages sont ceux de momies aux yeux cousus. Ce sont des voyageurs conquérants de mondes soumis à un maître. Arrivés à Kadath, Lee apporte des réponses à Berg sur le passage d’un monde à l’autre en mourant. Les limbes, on ne peut pas en sortir. Pendant une sieste Lee en profite pour mourir brièvement et aller chercher armes et munitions dans un autre monde. Un flip-flap. Direction le palais de l’Exarque qui gouverne la ville et où est Verak le chef de la caravane. Mais ils sont faits prisonniers et Lee sert de cobaye, il est entre ce monde et les limbes. Seule Lee peut le sauver.

Berg est donc un voyageur mais pas encore sorti des ennuis. Les masques sont de retour et leur cible Deng se présente. Suspense, trouvailles, de la SF grand spectacle, un peu de western, des monstres avec les 9 qui débarquent dans l’histoire et des noms typés, la fente, la jeûneur, le gros et d’autres. On suit avec plaisir cette saga aux effets spéciaux atypique aux héros déjantés.

Môbius, Tome 2, La ville qui rêve, Delcourt, 14,95 €

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