On en était resté avec Alex Alice à un somptueux Siegfried inspiré de Wagner. Dans Le Château des étoiles, il nous invite à un voyage dans l’espace au XIXe siècle. Alex Alice, accompagné de Jules Verne et de Louis II de Bavière, signe un feuilleton d’aventures fantastiques, magique et grand public. Cet article a paru aussi dans le magazine ZOO du mois de novembre.
« C’est par ce moyen qu’apparaît le personnage de Ludwig, le roi Louis I de Bavière. Il récupère le carnet et invite dans son château le professeur et son fils à créer avec lui un vaisseau spatial révolutionnaire ». Alex Alice a volontairement situé l’action en 1868, peu de temps avant la guerre de 1870, au moment où Bismarck veut unifier l’Allemagne. « Il était important de placer ce merveilleux scientifique dans une réalité précise. Les grandes découvertes sont des accélérateurs de l’Histoire ».
Alex Alice a prévu qu’à la fin du Château des étoiles en deux tomes sa version de la conquête spatiale ouvre un univers qu’il pourra explorer dans d’autres aventures, « sans pour autant m’embarquer dans des suites interminables ».
Une œuvre tout public ce Château des étoiles, Alex Alice le revendique en souriant: « Mes jeunes héros Séraphin, Hans et Sophie sont des enfants malins qui réussissent parce qu’ils sont curieux, passionnés. Je voulais qu’on puisse rentrer facilement dans le récit, de 7 à 77 ans et plus, sans pour autant simplifier le propos ». Pari réussi. La narration est bien cadrée. Elle progresse dans une mise en page inspirée de celle des éditions Hetzel éditeur de Jules Verne. « Tardi avait déjà tenté cette figure de style avec Le Démon des glaces », rappelle Alex Alice. Il y a ajouté sa touche de magie personnelle appuyée sur la vision au XIXe siècle des mystères de l’univers. « Les pages sont construites comme l’architecture du château, avec des voûtes et des piliers ».
Le Château des étoiles permet aussi à l’auteur de faire un clin d’œil à l’animation japonaise qui a marqué sa jeunesse. Un dessin plus stylisé pour certains personnages, « comme déjà le faisait Uderzo ». Pour les puristes, ils chercheront une référence à un Spirou, QRN sur Bretzelburg.
Le Château des étoiles a mis quatre ans à s’élancer vers l’éther. « Je travaille avec un assistant, mais dans le réel ce qui donne de la chaleur à l’œuvre, de façon traditionnelle ». Les aquarelles et le trait soyeux d’Alex Alice apportent une chaleur authentique à ce récit bourré d’action aux saveurs romantiques. « Le Château des étoiles est un hymne à la vie, un feuilleton dans la lignée de ceux du XIXe siècle. J’avais tellement de choses à y mettre. J’espère y être arrivé ».
Le Château des étoiles, Tome 1, La conquête de l’espace, Rue de Sèvres, 13,50 €
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