John et sa copine Aka ont un déjeuner tendus chez les parents de la jeune femme. Jeux de mots vaseux, déconnexion totale de la future belle-mère cruche à souhait, on a du lourd. Quand John se réveille le matin suivant, il est en retard pour se présenter à un entretien d’embauche à La Défense. Tout se ligue contre lui, le postier qui le prend pour un autre, le voisin qui emménage, le chauffeur de taxi, la réceptionniste. Mal barré John car c’est à la finale pour un poste qu’il se présente. Ils sont trois dont, horreur, Aka. Pour gagner il ne faut jamais dire oui ou non, un classique du jeu idiot mais qui permet d’avoir des attitudes de manager efficaces. Alors John met le paquet jusqu’au moment où Aka lui demande si il veut l’épouser.
On est dans Ubu, dans un délire qui pourtant a toutes les apparences de la réalité. C’est le tour de force de De Groodt, déstabiliser, étonner, dérouter pour au final retomber sur ses pieds et revenir à une évidence. Un jeu de piste dans un labyrinthe dont il faut que John s’échappe. Il va en garder des traces. Nous aussi. Panaccione est le dessinateur qu’il fallait. On aime son trait, le regard ahuri de John, celui dévasté de la belle-mère, du voisin qui annonce sa pendaison. Inclassable mais indispensable. On devrait en reparler souvent de cet album que De Groodt a tiré d’un scénario qu’il avait sous le coude.
Qui ne dit mot, Delcourt, 17,95 €
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