Camélia, le harcèlement n’est pas une fatalité

Le harcèlement, un fléau que les réseaux sociaux associés à la bêtise, à la méchanceté, à la stupidité ont rendu d’une banalité affligeante, et qui sème souffrance indélébile, traumatismes, suicides aussi. Camélia est un album qu’il faut lire en ces temps où personne n’est à l’abri, nos enfants, nos petits-enfants. Christophe Cazenove avec Nora Fraisse de l’Association la main tendue ont écrit le scénario. Au dessin, il y a Bloz qui avait signé Seule à la récré écrit par sa fille, elle-même harcelée. Camélia pourrait être un exemple mais également montrer la méthode à employer pour faire face au harcèlement avec une priorité, en parler immédiatement autour de soi même si c’est dur, difficile car la souffrance est terrible. Mais ce n’est pas une fatalité. 

Face à la meute

Camélia fait ses débuts au collège. Elle vivait à la campagne et devient pensionnaire. Elle partage la chambre de Justine qui devient sa meilleure amie tout en lui donnant des conseils pour faire évoluer son look. Et puis c’est le lycée et là tout change. Il y a les garçons dont Ryan qui avait été à l’origine d’une sale blague avec photos sur le net. Valentine est la cheffe de la meute et agresse immédiatement Camélia, fouille sa chambre. Camélia temporise. Gabriel est son copain jalousé par Valentine. L’opération tous sur Camélia est lancée.

Camélia

C’est une très rapide montée en puissance imparable parce que ni les enseignants, ni les autres élèves, ni Camélia la victime ne parlent. On atteint très vite l’abject, le pire et des agresseurs qui à la limite ne comprendraient qu’une répression violente. Et tout le drame est là. Sauf que le mal est fait. Le récit est bien bâti, touche à toutes les facettes du harcèlement, redonne espoir car on peut s’en sortir mais il n’y a pas de circonstances atténuantes pour les coupables. Un dossier sur le pénal, la marche à suivre, des contacts boucle l’album de façon intelligente.

Camélia, Face à la meute, Bamboo Édition, 15,90 €

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