Et ils sont de retour les papis flingueurs, les déjantés du troisième âge, les jouvenceaux de la maison de retraite. Les Vieux Fourneaux, après leur carton dans le box-office des BD de pointe et de choc, s’offrent un tome 2. Tout en finesse et en souvenirs de jeunesse, l’époque bénie où la baguette de pain ne portait pas des noms débiles et où on pouvait faire l’amour en même temps que la révolution. Allez les empêcheurs de vieillir gâteux, à vous de jouer avec un florilège verbal enchanteur signé Lupano et un dessin toujours aussi élancé et classe de Cauuet.
Quand on vous dit qu’il faut les enfermer, les vieux. Que des démangés du ciboulot, et fiers de l’être. Comme il dit Baba, autre larron roi de l’attentat gériatrique, Le vieux est l’ennemi du bien de nos jours. Et puis, on y revient, mais il a le sens de la formule Lupano, le mot qui tue, la phase assassine, et l’idée de génie. Découvrez Jean-Chi, une merveille dans son fauteuil roulant et son don inné pour le gaz asphyxiant. Les Vieux Fourneaux, c’est comme les tourteaux. Faut décortiquer, prendre son temps, savourer. Et quand il n’y en a plus, il y en a encore. Faudrait même que ce soit remboursé par la sécu. Au fait, le canon à moutons, fallait oser. On les aime nos papis.
Les Vieux Fourneaux, Tome 2, Bonny and Pierrot, Dargaud, 11,99 €
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